Environ 5 000 enfants n’ont pas pu achever l’année scolaire 2024-2025 dans le groupement de Mwenye, chefferie des Baswagha, territoire de Lubero. Cette situation s’explique par les attaques répétées des rebelles ADF, depuis janvier dernier dans cette région.
Selon les acteurs de la société civile locale, plus d’une dizaine d’écoles ont fermé leurs portes, contraignant les élèves à fuir avec leurs familles vers des zones jugées plus sûres.
Pour Prince Kasyano, président du conseil local de la jeunesse du groupement Mwenye, il est urgent de déployer des éléments des FARDC dans la zone afin d’assurer la protection des civils.
« L’année scolaire a d’abord été perturbée par la grève des enseignants, puis par l’insécurité, qui a provoqué plusieurs vagues de déplacements. Les parents, majoritairement cultivateurs, n’ont plus pu accéder aux champs ; ce qui a aggravé la précarité. Plus de 5 000 enfants ont abandonné l’école. Les jeunes sont psychologiquement affectés. Pour une rentrée plus sereine, il faudrait installer un camp militaire et éloigner les positions des Wazalendo, trop proches des écoles à Ngere, Mausa, Manderya et Chyambwe ».
Malgré ces difficultés, l’inspecteur principal de l’EPST au Nord-Kivu assure que tous les finalistes des zones touchées ont pu passer leur examen d’État dans des centres délocalisés à Butembo et Lubero-Centre.