La société civile pour le peuple a lancé, mardi 4 mars, un appel au gouverneur du Kasaï-Central de réduire les effectifs dans les cabinets ministériels et à la Direction générale des recettes de la province (DGRKAC).
Le coordonnateur provincial de cette organisation citoyenne, Emmanuel Iza Kabukabu a lancé cet appel dans une déclaration faite à Kananga.
Il a expliqué que cette démarche vise à optimiser les dépenses publiques et à assurer une rémunération équitable des agents de l'État.
Emmanuel Iza Kabukabu a déploré la « pléthore de personnes nommées » dans les différentes administrations.
Il a alerté contre les difficultés financières que pourrait rencontrer la province, déjà confrontée à des problèmes de mobilisation de ressources.
La société civile dénonce la présence de dix ministres provinciaux, de neuf membres dans le cabinet du gouverneur, et de plus de 250 agents à la DGRKAC.
Ces chiffres sont jugés disproportionnés par rapport aux capacités financières de la province.
La société civile propose de limiter le nombre d'agents à 120 à la DGRKAC et 4 au cabinet du gouverneur.
Elle demande cette réduction conformément à la loi sur la libre administration des personnes.
« La rémunération des agents de l'État est considérée comme une question sociale et alimentaire cruciale. La société civile insiste sur la nécessité de garantir le paiement régulier des salaires pour éviter les tensions sociales. Le souvenir de retard de payement de sept mois est encore bien présent », a fait savoir Emmanuel Iza Kabukapu.
La demande de la société civile pour le peuple met en lumière les défis de la gestion des ressources humaines au Kasaï-Central.
De son côté, le gouvernorat de province n'a pas réagi à cette demande.