Plusieurs écoles situées dans le groupement de Mbinga-Sud, dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, sont toujours occupées par des personnes déplacées venues du groupement voisin de Mbinga-Nord. La société civile locale indique que cette occupation perturbe la reprise des cours dans ces établissements scolaires. Ces personnes vulnérables vivent dans la précarité et manquent de tout : pas d'eau potable, pas de nourriture, pas de médicaments et pas de sanitaires décents.
Selon les acteurs de la société civile, des cas de décès et de maladies hydriques ont déjà été signalés. Depuis leur installation dans ces écoles il y a quelques semaines, ces déplacés n'ont reçu aucune assistance. Jeremy Shanvu, président de la société civile environnementale de Kalehe, appelle à une aide humanitaire urgente pour que ces personnes puissent vivre un tant soit peu décemment.
« Tous ces déplacés souffrent parce qu'il n'y a aucune assistance humanitaire en vivres et non-vivres. Il n'y a pas d'eau, et certaines maladies hydriques se développent dans les camps. Et il y a déjà des cas de morts dus au manque de médicaments appropriés dans le territoire d'Idjwi, en chefferie de Rubenga », précise Jeremy Shanvu.
Il ajoute également qu'à Kalehe, dans le groupement de Mbinga-Sud, d'autres personnes déplacées venues de Bushushu et Nyamukubi campent toujours dans les localités de Cigera, Kabale et Nyacibingu. Là-bas aussi, certaines familles vivent dans des écoles, notamment à l'Institut Cibingu à la 8e CEPAC Cigera et à l'école primaire Bulembo de l'église catholique. Toutes ces personnes ne sont pas assistées.