Revue de presse kinoise du vendredi 21 février 2025.
Deux sujets se disputent la tribune dans les colonnes des journaux parus ce vendredi à Kinshasa. Le premier porte sur les sanctions du Département du Trésor américain contre James Kabarebe, ministre d'État rwandais chargé de l'Intégration régionale, ainsi que Lawrence Kanyuka Kingston, porte-parole du M23 et de la Congo River Alliance. Le second revient sur la rencontre de ce samedi entre le Chef de l’État et les membres de sa famille politique.
Ouvrons le bal avec EcoNews qui souligne que les États-Unis ont imposé des sanctions à James Kabarebe, ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale, pour son rôle clé dans le soutien à la rébellion du M23. Cet hebdomadaire signale que le Département du Trésor américain cible également Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/M23, ainsi que deux de ses sociétés enregistrées en Europe. Ces mesures interviennent alors que le M23 et les Forces de défense rwandaises (RDF) ont récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu, deux villes de l’Est de la RDC, tout en poursuivant leur avancée dans le Sud-Kivu. Avec ces sanctions, estime ce portail, Washington réaffirme ainsi sa volonté de tenir pour responsables les acteurs impliqués dans l’instabilité de la région des Grands Lacs, particulièrement la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Sur cette même page, le Phare indique que James Kabarebe est désigné comme responsable ou complice engagé, directement ou indirectement, dans des actions ou des politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC. À la suite de l’action de Washington, fait savoir ce quotidien, tous les biens et intérêts des personnes désignées qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines sont bloqués.
Cité dans les colonnes de la Reference Plus, le sous-secrétaire par intérim du Trésor américain, chargé du terrorisme et du renseignement financier, Bradley Smith, a déclaré : " Les États-Unis restent déterminés à garantir une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC." Ce quotidien note que le gouvernement congolais continue de faire pression sur la communauté internationale pour obtenir des sanctions sévères contre le Rwanda et ses supplétifs du M23 qui occupent illégalement le territoire congolais.
Mais, Infos 27 estime que ces premières mesures restent insuffisantes face à l'ampleur du drame qui se joue dans l'Est du pays. Car pendant ce temps, note ce quotidien, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à dépasser le stade des déclarations.
Pour le journal Le Quotidien, pas plus tard que ce mercredi 19 février, la ministre d'État en charge des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a fustigé devant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’hypocrisie ambiante avant d’exiger un vote public pour acter la condamnation de l’agression rwandaise. Cet hebdomadaire signale également que Kinshasa ne réclame donc pas de faveurs, mais la mise en œuvre de cinq mesures essentielles : cessation immédiate des hostilités et retrait des troupes rwandaises, sanctions ciblées contre les responsables de cette guerre, embargo total sur les minerais pillés et exportés via le Rwanda, exclusion de Kigali du contingent des missions onusiennes et enfin, un contrôle rigoureux des transferts d’armes vers ce pays.
Bouclons la boucle avec AfricaNews qui rapporte que le Président Tshisekedi va rencontrer, ce samedi 22 février à Kinshasa, les cadres de l’Union sacrée de la nation, sa famille politique. Selon le communiqué du Secrétaire permanent de cette plateforme politique, André Mbata, ajoute ce tabloïd, des députés nationaux, sénateurs et chefs des regroupements politiques et membres sont attendus à cette réunion qui va se tenir dans un contexte de crise sécuritaire, marquée par l’occupation des villes de Goma et Bukavu dans le Nord et Sud-Kivu par les rebelles du M23, appuyés par l’armée rwandaise.