Les activités socio-économiques reprennent, leur rythme dans la ville de Goma (Kivu-Kivu), après une semaine de paralysie due aux combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée rwandaise, soutenue par ses supplétifs du M23.
La population de cette ville lacustre, résiliente, s’active pour se relancer de nouveau, en dépit d’énormes dommages et pertes enregistrés.
Pour le président des boutiquiers de Goma, Kembo Amnasi, les quelques opérateurs économiques dont les activités n’ont pas été pillées essayent un tant soit peu de se relancer :
« On ne peut pas laisser la ville de Goma sans activité. C’est pourquoi il y a quelques-uns qui ont déjà commencé petit à petit des activités ».
Cependant, a-t-il expliqué, le grand défi actuel est celui de voir les opérateurs économiques rembourser les crédits bancaires alors qu’ils ont été victimes de pillages.
« Des opérateurs économiques actuels ont reçu beaucoup de crédits de différentes banques et on a tout pille, je ne sais comment ils vont se comporter pour rembourser ces dettes des banques. One ne sait pas aussi le comportement des banques. C’est ça qui pose un problème. Les opérateurs économiques sont tourmentés par rapport à ça », a fait savoir Kembo Amanasi.
Il a proposé que les autorités puissent dresser la liste d’opérateurs économiques ayant été victimes de pillages pour voir comment les aider en matières fiscale et parafiscale ».
Ce commerçant estime à 75% l’économie de la ville de Goma affectée par ces tensions :
« La guerre de Goma a fait reculer de dix pas l’économie et le développement de la ville qui connaissaient déjà une expansion ».
Cette situation a occasionné un taux important de chômage dont les chiffres ne sont pas jusque-là révélés.
Plusieurs boutiques, magasins et commerces ont été pillés et vandalisés. Ce qui plonge Goma dans un gouffre économique. Mais les habitants décident de regarder vers l’avenir.
