La situation reste confuse et tendue ce lundi 27 janvier dans la ville de Goma au Nord-Kivu.
Des témoins rapportent que des tirs à l’arme lourde et des bombardements s’intensifient dans et autour de la ville.
La situation sécuritaire demeure extrêmement instable, confuse et tendue.
Selon des témoins, les habitants ont vécu de longues heures d’angoisse, rythmées par des tirs nourris et des explosions dans plusieurs quartiers de la ville y compris à proximité de l’aéroport de Goma.
C’est depuis la nuit de dimanche à ce lundi 27 janvier que des détonations d’armes lourdes et légers retentissent dans le chef-lieu du Nord-Kivu.
D’après des sources concordantes, des combats se poursuivent entre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda et les Forces armées de la RDC (FARDC) et leurs alliés, dans la périphérie de la ville semant une psychose généralisée.
Les rebelles du M23 ont déjà pris d’assaut certains quartiers dont Majengo, vers la station Mutinga et Himbi à la place dite « Entrée terminus » où ils ont été ovationnés par une frange de la population, confirment des habitants de ce coin de Goma.
L’armée congolaise occupe toujours le centre de la ville, affirment d’autres sources sur place, confortant l’imprécision sur qui d’entre le M23 ou les FARDC contrôlent réellement la ville.
Cependant, malgré cette situation tendue, l’aéroport international de Goma reste sous le contrôle des casques bleus de la MONUSCO et des forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe déployées en RDC (SAMIDRC).
Entre temps, toutes les activités sont paralysées dans la ville et les habitants restent terrés dans leurs maisons.
Des scènes de pillage notamment au marché de Birere et devant le bureau de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) à l’aéroport sont signalées.
Dans le quartier Majengo, à la place appelée Kimburu, le M23 s’est affronté avec des combattants pour l’auto-défense de la patrie, Wazalendo, ce qui accentue encore la peur au sein de la population civile.