Toutes les activités sont paralysées ce lundi matin dans la ville de Goma au Nord-Kivu.
Les habitants contactés par Radio Okapi, affirment être retranchés dans leur domicile, craignant d’être touchés par des tirs que s'échangent les rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise, et l’armée congolaise.
Les écoles, les marchés et autres commerces sont restés fermés. La panique s’est emparée de la population.
Un habitant du quartier Ndosho, dans la partie ouest de la ville témoigne :
« Pour l’instant, la situation reste toujours tendue du côté de Majengo, du côté de Ngangi, et du côté de toute la chefferie de Nyiragongo. Tout le monde est terré à la maison. Il y a des détonations d’armes lourdes et légères qui se font entendre ici et là. Il sera difficile de préciser ce qu’il en est exactement. Le seul élément qui nous a convaincus, c’est l’entrée des rebelles du M23. À l’instant, les détonations d’armes lourdes se font entendre même à Birere, au centre-ville. Il y a des bombes et des balles qui crépitent ça et là ».
Les structures sanitaires connaissent un afflux important de blessés. Un médecin d’un hôpital de la ville joint ce lundi, affirme que sa structure médicale est débordée par des blessés atteints par des balles perdues.
« Il y a beaucoup de gens qui arrivent à l’hôpital, non seulement des blessés mais aussi des morts. L’hôpital est submergé par les malades. Nous manquons de place pour les mettre. À l’heure où je vous parle, certaines femmes accouchent prématurément et d’autres font des fausses couches dans des conditions inadéquates. Nous sommes en rupture de certains intrants de l’hôpital. C’est une situation qui nous met mal à l’aise. Cela fait trois jours que nous ne sortons pas de l’hôpital. Nous avons du mal à nous nourrir », raconte ce médecin vraisemblablement à bout ».