La société civile du secteur de Bapere plaide pour une assistance urgente en faveur des milliers de familles déplacées, vivant dans la localité de Mungurejipa, en territoire Lubero (Nord-Kivu).
Le président de cette structure, Samuel Kagheni, dit craindre le pire si rien n’est fait pour ces personnes vulnérables.
Il affirme que depuis le début des attaques des rebelles des ADF en juin 2024, aucune assistance humanitaire n’est parvenue à ces déplacés qui manquent de tout et vivent dans des conditions inhumaines.
Cet acteur de la société civile ajoute également qu’ils n’ont pas accès aux soins médicaux, avec la fermeture d’environ 7 aires de santé qui ne sont plus opérationnelles à cause de l’insécurité :
« Ces déplacés qui vivent dans le secteur de Bapere et surtout dans la grande agglomération de Mangurejipa vivent tellement dans des conditions précaires. Depuis que les atrocités ont commencé dans le secteur de Bapere, tous ces déplacés n’ont jamais été assistés ».
A ses craintes, s’ajoutent la situation économique avec la hausse des prix de plusieurs produits sur le marché, exacerbant la pauvreté de ces personnes.
« Un sac de cossettes de manioc qui se négociait à 10 voire 12 000 FC, aujourd’hui ça revient à 30 000 FC. Presque toute la zone n’est pas fréquentée. Les agriculteurs ne partent plus aux champs. Et toute la vie est concentrée à Mangurejipa », s’est plaint Samuel Kagheni.
Il demande par ailleurs au Gouvernement de garantir le rétablissement de la paix afin de permettre à ces familles de regagner leurs villages.
