La société civile de la chefferie de Mokambo a dénoncé, samedi 11 janvier, l’instauration depuis environ une année, d’une administration parallèle par les miliciens de la CODECO dans trois groupements de cette chefferie, à environ 300 kilomètres de Mahagi centre (Ituri).
D’après cette source, ces miliciens font payer des taxes illégales sur différentes routes lors des travaux communautaires et exigent des cotisations aux propriétaires de palmeraies.
La société civile locale déplore également plusieurs cas d’arrestations arbitraires des civils pour la plupart des retournés déjà paupérisés par des années d'errance.
Depuis environ un an, un groupe de miliciens de la CODECO s’est installé dans plusieurs localités de la chefferie de Mokambo dans le territoire de Mahagi. Il s’agit entre autres de Wala, Biki, Go, ainsi que Terali qui partagent la limite avec le secteur de Walendu Pitsi.
Selon des sources locales, ces miliciens ont leurs tribunaux où ils organisent des procès, et tracassent les civils récalcitrants.
Les mêmes sources ajoutent que ces miliciens utilisent parfois les habitants de ces localités comme main-d’œuvre pour construire leurs abris.
Cette situation inquiète la société civile. Le président de cette structure, Grégoire Tumito, demande à l'armée de déloger ces hors-la-loi.
L’administrateur du territoire de Mahagi dit être au courant de la présence de ces miliciens dans cette zone où s’observe aussi un faible effectif des militaires et des policiers. Cet effectif insuffisant pour garantir la sécurité des civils.
Le colonel Jaques Disanoa indique que des démarches sont en cours pour mettre fin à cette pratique.
Par ailleurs, plus de 3500 ménages de retournés qui ont fui cette zone vivent dans des conditions difficiles, notamment dans les localités de Apala, Ramogi et Djupaluinyi.