La fête du nouvel an a été différemment célébré dans la ville de Beni (Nord-Kivu). Pour ce premier jour de l’année, plusieurs familles se sont bien préparées pour partager des repas de convivialité, effectuer des sorties dans des hôtels et d’autres lieux publics.
Cependant, les déplacés se contentent de la bonne santé car n’ayant rien à partager.
Au site des déplacés de Kasabinyole où vivent une dizaine de famille, de nombreux déplacés se sont contentés de se rendre au culte, a affirmé Jaqueline Kavugho Kavithi, mère de dix enfants et déplacée venue de Kainama il y a deux ans :
« La fête nous est arrivée dans cette douleur de chaque jour. Un voisin m’a apporté une partie de peau de boeuf. Je n’ai même pas de farine pour en faire un repas. Peut-être que jusqu’au soir une autre personne de bonne volonté peut nous apporter de la farine. Nous vivons par la grâce de Dieu. Je suis ici avec mon mari et nos dix enfants. Notre souhait c’est le retour de la paix dans nos villages respectives ».
Sa voisine a préparé du lait du soja le matin et en a réservé un gobelet à sa grand-mère qui était parti au culte :
« Chez nous il n’y a rien à manger. J’ai préparé du lait de soja le matin. Je lui ai réservé une petite quantité qu’elle va prendre de retour du culte. Nous n’avons d’autre repas que ça ».
Viande, poisson, riz… et sorties pour d’autres familles
Cependant, plusieurs autres familles visitées étaient à pied d’œuvre pour la fête.
« La fête de bonne année c’est une grande fête parce qu’on vient de finir l’année 2024. C’est pourquoi il faut bien manger aujourd’hui. Je suis en train de préparer de la viande, du poisson, du riz et bien d’autres. Après le repas ici à la maison, avec toute ma famille, nous allons nous rendre à l’hôtel Albertine pour continuer la fête », a précisé une mère de famille.
