Les cas de meurtres, d’assassinats et de tentatives d’infiltration sont régulièrement signalés dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu) ces deux derniers mois, a alerté lundi 16 décembre l’administrateur de territoire. Il a demandé au commandement 33e région militaire de veiller sur la divagation des individus qui se baladent avec des armes à feu.
Le dernier cas en date remonte à dimanche passé. Un civil muni d’une arme lui prêtée par un militaire des FARDC a semé la panique dans les villages Butumba et Bulenga. L’administrateur de Kalehe, Thomas Bakenga, explique :
« La police a maîtrisé le militaire. Mais, au cachot où on l’a mis, il a réussi à s’évader avec son arme. La population à côté voulait le lapider. C’est là qu’il a commencé à crépiter des balles. Ça fait des paniques généralisées à Bulenga et Butumba, partout là. Et dans ces débandades-là, une personne a été atteinte et, malheureusement, elle a rendu l’âme ».
Il confirme la recrudescence de l’insécurité dans sa juridiction, causée par certains éléments incontrôlés.
« Ils sont en train de vadrouiller partout dans les cités et tuent, pillent, menacent et tracassent la population. C’est le cas de Kalonge, où ils ont tiré lâchement sur un agent humanitaire. A Minova, dans le Mbinga Nord, dans le Bunyakiri là-bas c’est tous les jours qu’on nous rapporte des telles situations d’insécurité », poursuit-il.
L’administrateur Bakenga appelle les autorités militaires à « sensibiliser les chefs de ces groupes-là et leur dire c’est quoi l’utilisation d’une arme à feu ».