Le Président de la République, Félix Tshisekedi, est arrivé ce dimanche 15 décembre dans la matinée à Luanda, en Angola. Il va participer à un sommet avec ses homologues João Lourenço d’Angola et Paul Kagame du Rwanda, dans le cadre du processus de paix de Luanda. Ces négociations visent à mettre fin aux hostilités en cours dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Accueilli à l’aéroport par le ministre angolais des Relations extérieures, Tete Antonio, le Président Tshisekedi s’est immédiatement rendu au palais présidentiel de Luanda, où se tiendra cette rencontre, selon un communiqué de la présidence congolaise.
Une médiation sous l’égide de l’Union africaine
Désigné médiateur par l’Union africaine, le Président angolais João Lourenço s’efforce de rapprocher les positions des deux dirigeants pour parvenir à un accord de paix. L’objectif est de mettre un terme aux tensions persistantes dans l’Est de la RDC, où le M23, groupe armé congolais soutenu par le Rwanda, continuer de semer l’insécurité.
Ce sommet est le résultat de plusieurs réunions préparatoires entre les ministres des Affaires étrangères des trois pays. Lors de leur dernière rencontre, le 25 novembre, les chefs de diplomatie avaient adopté le « Concept operation », un cadre de travail reposant sur deux engagements clés :
Pour le Rwanda : La levée des « mesures défensives », interprétée par Kinshasa comme le retrait des forces rwandaises présentes sur le territoire congolais en soutien au M23. Kigali, qui nie toute implication directe, affirme que ces mesures consistent à déployer ses troupes le long de la frontière pour protéger sa sécurité.
Pour la RDC : La neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais actif sur le sol congolais.
Des divergences persistantes
La veille de cette tripartite, les représentants des trois pays ont travaillé sur un projet d’accord à soumettre aux Chefs d’État. Cependant, aucun consensus n’a été trouvé, selon la présidence congolaise. Le Rwanda a posé comme condition préalable à la signature de l’accord l’ouverture d’un dialogue direct entre la RDC et le M23, une demande catégoriquement rejetée par Kinshasa, qui considère ce groupe armé comme une organisation terroriste.
Malgré ces divergences, cette rencontre sous l’égide du Président João Lourenço pourrait marquer une étape importante vers une désescalade, si les parties parviennent à trouver un terrain d’entente. La communauté internationale suit de près ce sommet, qui pourrait ouvrir la voie à une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC.