Beni : plaidoyer pour le renforcement de la sécurité sur le tronçon Eringeti-Kainama

La société civile du groupement Banande-Kainama, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), appelle à un renforcement des mesures sécuritaires sur la route Eringeti-Kainama. Cette demande intervient après l’enlèvement, vendredi 6 décembre, d’une dizaine d’agriculteurs par des rebelles ADF dans la localité de Mayisafi.

Ce tronçon routier qui permet de relier les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, est de plus en plus menacé par les attaques répétées des rebelles ADF.

Bienfait Baraka, conseiller de la société civile du groupement Banande-Kainama, alerte sur les risques d’isolement total de cette voie :

« Notre crainte est que, cette route, à cause de la multiplicité des attaques des rebelles ADF sur cet axe routier Eringeti-Kainama, la route risque d’être bloquée comme celle de Luna-Komanda », a-t-il déclaré. Il appelle la coalition FARDC-UPDF (armée ougandaise) ainsi que la MONUSCO à intensifier les patrouilles de combat dans des zones sensibles comme Nyamulagira, Kamungu, Lesse, Kpele et d’autres brousses des groupements Bambuba-Kisiki et Banande-Kainama.

Ces efforts, selon lui, contribueraient à réduire les attaques et les enlèvements, particulièrement à l’approche des festivités de fin d’année. « Avec des kidnappings et des attaques, les gens risqueront de mal fêter. Pourtant, en multipliant des patrouilles de combat, cela va sécuriser les passants et les voyageurs sur cette route Eringeti-Kainama », a-t-il souligné.

Depuis novembre, au moins quatre attaques ont été signalées sur cet axe, causant la mort de plus de six civils et des dégâts matériels importants. En réponse, l’armée avait annoncé un renforcement des mesures sécuritaires dans cette zone. Toutefois, la société civile insiste sur la nécessité de traduire ces annonces en actions concrètes pour assurer la sécurité des usagers de cette route.

 

 

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