L’école primaire Mulekya, située dans le quartier Sayo, dans la ville de Beni (Nord-Kivu) a rouvert ses portes, lundi 11 novembre, après une délocalisation temporaire à Butsili, en réponse à l’insécurité due à l’activisme des rebelles ADF en avril dernier.
Cependant, malgré la reprise des enseignements, le directeur de l’établissement alerte sur les conditions précaires des enseignants nouvelles unités, qui dépendent des contributions de leurs collègues pour survivre.
Il appelle les autorités à accélérer la mécanisation de ces enseignants pour leur prise en charge adéquate.
Car cela reste un problème majeur pour cette école, la seule encore en activité dans le quartier.
« Nous avons cinq enseignants payés par le Gouvernement, mais les quatre autres sont des nouvelles unités en attente de mécanisation. Actuellement, ils reçoivent environ 40 000 franc congolais par mois grâce aux cotisations de leurs collègues. Cette situation est intenable, car un enseignant ne devrait pas subvenir aux besoins d’un autre », alerte Valentin Paluku, directeur de l’EP. Mulekya.
À ce jour, cette institution scolaire accueille 170 élèves répartis dans six salles de classe, loin de 400 élèves inscrits avant l’attaque des ADF. Malgré la reprise, de nombreux élèves résident encore dans les quartiers Ngongolio et Butsili d'où ils parcourent plus de 5 kilomètres pour assister aux cours à Sayo.
La majorité des autres élèves et leurs familles demeurent encore dans leurs lieux de refuge à Butsili.