La Commission économique et financière (ECOFIN) de l’Assemblée nationale a déploré, mardi 29 octobre, la dépense de près de 8 milliards USD en mode d’urgence lors de l’exécution des travaux de développement de 145 territoires.
Elle a révélé ces chiffres lors de l’adoption du projet de loi sur la reddition des comptes, exercice 2023 au Palais du peuple.
Après débat et adoption, l'Assemblée nationale a décidé de diligenter une mission d’enquête au Gouvernement afin de s’assurer de la destination des fonds dépensés, en vue de procéder à des confiscations des biens des détourneurs.
S’appuyant sur le rapport de la Cour des comptes, la Commission ECOFIN de la Chambre basse du Parlement a également déploré d’énormes dépassements des crédits et d’importantes disparités dans leurs consommations.
Elle a en outre noté l’absence des précisions sur la localisation exacte de la nature des projets financés par ces dépenses.
« Le PDL-145 territoire n’a connu qu’un taux d’exécution de 6,96% sur un total de dépense de 22 786 milliards, seuls environ 49% ont été exécutés à la loi », a fait savoir la rapporteure de la
Commission ECOFIN de l’Assemblée nationale, Ida Kitwa.
Cette commission a condamné la mauvaise gouvernance, le manque d’orthodoxie financière et l’indiscipline budgétaire, a-t-elle ajouté avant de renchérir :
« Cette procédure sert à faciliter le détournement des fonds publics, empêchant ainsi l’Etat de faire une bonne prise en charge de ses citoyens, tout en retardant son développement ».