« Il n'est possible d'envisager le départ de la MONUSCO de la RDC, qu'après la mise en place effective du programme de démobilisation, désarmement et relèvement communautaire et stabilisation », ont recommandé jeudi 24 octobre à Rhoe, dans le territoire de Djugu, les leaders communautaires des entités Hema-Lendu.
Cette recommandation a été faite à une délégation de la MONUSCO conduite par la cheffe de cabinet du numéro deux de cette mission.
L’objectif de cette visite était de s’imprégner du rôle des Casques bleus dans le processus de protection des civils.
Les leaders communautaires, acteurs de la société civile et organisations féminines locales ont exprimé leur préoccupation par rapport à la situation sécuritaire encore précaire dans les entités de Bahema Nord et secteurs de walendu Pitsi dans le territoire de Djugu.
Ils évoquent notamment la détention d'armes par les groupes armés locaux CODECO et Zaïre et des actes de provocation d'attaques réciproques qui causent préjudice à la population.
Ces leaders demandent au Gouvernement de tout mettre en œuvre pour honorer ses engagements de retirer les armes des mains des miliciens pour le retour de la paix dans la zone, rapporte Mateso Kipoyi, chef du groupement Laudjo dans le secteur de walendu Pitsi.
Ces notables saluent l'apport de la MONUSCO pour l’amélioration de la sécurité et la cohabitation pacifique. Ils plaident pour l'intensification des patrouilles en vue de faciliter les échanges commerciaux entre différents marchés communautaires.
La MONUSCO promet de plaider auprès du Gouvernement central pour la mise en œuvre de ce processus. Elle encourage cependant les leaders locaux à privilégier les dialogues pour préserver les acquis de paix.