La justice élève une nation, dit-on. Mais lorsqu’elle est malade, elle mérite d’être soignée, extirpée de ses mauvaises graines. Comme si l’histoire se répétait sans solution, des chantiers de reformes sont restés entiers dans le secteur judiciaire, alors que d’importantes décisions pour résorber la problématique des maux qui ruinent le secteur et ses animateurs sont connus mais jamais mises en application. Tenez, en 2003, le gouvernement congolais a organisé les états généraux de la justice. En 2015, il en a encore organisé d’autres qui ont abouti à l’élaboration d’un document de politique nationale de réforme de la justice publiée au mois de mai 2017 pour une période allant de 2017 à 2026.
En effet, plus ou moins 300 résolutions ont été prises. Et elles sont gardées dans les tiroirs de tous les ministres de la Justice qui se sont succédé. Cependant, l’on continue à décrier la justice, le comportement des acteurs œuvrant dans le secteur, à réfléchir toujours comme si rien n’avait jamais été fait auparavant et comme si l’on était toujours dans un éternel recommencement. Nonobstant qu’on ne doit pas aussi s’empêcher de réfléchir sur des reformes pour s’adapter à l’actualité judiciaire, aux réalités du moment.
Mais que fait-on de toutes ces précédentes résolutions ? Pourquoi ne les applique-t-on pas ? Quelles ont été les avancées de ces réflexions et les ratés à corriger ? Doit-on en faire tabula rasa à ce jour ? Pourquoi autant de réflexions sans changement dans le secteur ? Voilà qui fonde l’intérêt de ce magazine de promotion des droits et devoirs que Jeef Ngoy Mulonda réalise en recevant le président à la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe et professeur de droit à l’Unikin, Leopold Kondaloko.
Excellente écoute
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