Ituri : 53 familles de policiers décédés réclament 4 ans d’arriérés de leur solde

53 familles de policiers décédés en Ituri dont certains tombés au front, peinent depuis quatre ans à bénéficier des arriérés du solde de ces derniers.

D’après leur avocat conseil, les responsables de la banque TMB à Bunia où l’argent est logé disent attendre une instruction de l’ordonnateur national, qui est le ministre des Finances avant de procéder à la paie.

Quatre ans après, ces familles dont des veuves et des orphelins sollicitent l’implication du ministre de la Justice et Garde des sceaux pour leur permettre de rentrer dans leurs droits.

Dans une correspondance datée du 04 octobre courant dont une copie est parvenue à Radio Okapi ce samedi 12 octobre, ces familles affirment que leur argent est bloqué à la TMB depuis 2021.

Jusqu’à ce jour, disent-elles, aucun ordre de paiement n’est donné par l’ordonnateur du gouvernement, qui est l’autorité compétente en la matière.

Cela en dépit des efforts des autorités de la police au niveau provincial pour régler ce dossier.

L’avocat de ces familles, maitre Joseph Adumanga qualifie cette situation de traitement injuste :

« Les familles dont les policiers ont eu à servir l’Etat congolais ne peuvent pas être remerciés en monnaie de singe. A certains, l’Etat doit un million de francs congolais, avec les retenues que la banque effectue chaque fin du mois comme frais de tenue de compte, imaginez les conséquences ! ».

Ces familles de policiers décédés sollicitent l’implication du Gouvernement à travers le ministre de la Justice, Constant Mutamba pour qu’il plaide auprès de son collègue des Finances afin que l’ordre soit donné à la banque TMB de payer ces familles.

« Nous espérons que le ministre va s’impliquer dans ce dossier, pour que ces familles de policiers qui ont eu à sacrifier leurs vies, certains sont morts au front, l’arme à la main, puissent être enfin honorées », a fait savoir maitre Joseph Adumanga.

Dans l’espoir que leurs cris de détresse tomberont dans les oreilles des autorités de Kinshasa, la plupart de ces familles continuent à vivre dans la misère ; d’autres ne toucheront peut-être jamais cet argent, s’inquiète, leur avocat.