Revue de presse du mardi 8 octobre 2024
Ce mardi, les médias congolais reviennent sur l’ouverture, par le Conseil supérieur de la Cour des Comptes, de la toute première session extraordinaire de cet organe. Les tabloïds évoquent aussi la suite du dossier du naufrage survenu le jeudi dernier sur le lac Kivu.
Le recrutement des magistrats s’impose comme une urgence pour combattre la corruption en République démocratique du Congo, a relevé lundi 7 octobre, le premier président de la Cour des comptes, lors de l’Assemblée générale du Conseil supérieur de cette instance ouverte en session extraordinaire, en présence du Chef de l’Etat, rapporte l’Agence congolaise de presse.
Avec un effectif actuel de 52 magistrats à la Cour des comptes, détaille l’agence, le recrutement des magistrats s’impose donc comme une urgence impérieuse pour le bon fonctionnement de la Cour des comptes, a déclaré Jimmy Munganga.
Le premier président de la Cour des Comptes a justifié la convocation de cette toute première assemblée générale du Conseil supérieur de ladite Cour par le défi de la déconcentration avec l'installation de ses chambres à travers tout le pays, ajoute pour sa part le journal Vraie Thématique.
Conformément à la loi organique de 2018, écrit Forum des As, l'Assemblée générale extraordinaire de la Cour des comptes convoquée pour la première fois va statuer sur quatre matières à savoir : le recrutement des magistrats de la Cour des comptes, la célébration du départ des magistrats mis à la retraite par les ordonnances présidentielles du 27 juin 2022 et la mise à la retraite des magistrats ayant atteint l'âge de 70 ans ainsi que la promotion des hauts magistrats.
Par sa présence à la première session extraordinaire du Conseil supérieur de la Cour des comptes, analyse Le Potentiel, le Président de la République a voulu apporter son appui aux institutions de la République, chargées de l'assainissement des finances publiques.
Des arrestations à la suite du naufrage du 3 octobre
Dans un autre registre, les médias reviennent sur le naufrage survenu sur le lac Kivu.
Le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a invité le Gouvernement central et le gouvernement provincial du Nord-Kivu à donner le vrai bilan relatif au naufrage du bateau MV Merdi, survenu sur le lac Kivu, près du port de Kituku à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, renseigne Actuelite.cd.
Abordant la question relative aux différents drames survenus en RDC ces derniers mois, explique le portail, le speaker de la chambre basse du Parlement a fustigé la politique qui s'installe depuis un temps auprès des dirigeants de ne pas communiquer sur les vrais chiffres à la suite des incidents.
Selon 7sur7.cd, de son côté, le vice-premier ministre en charge de l'Intérieur et sécurité Jacquemain Shabani a pris une série de mesures après le naufrage qui a coûté la vie à plusieurs personnes au port de Kituku.
Dans une communication devant la presse à Goma dans la province du Nord-Kivu, le patron de l'intérieur a indiqué que des poursuites judiciaires contre les auteurs de cet événement tragique sont en cours, ajoute le site web.
L'exécutif national a instruit, il y a au moins 24h, aux gouverneurs de la province du Nord-Kivu y compris du Sud-Kivu de prendre des sanctions disciplinaires à l'encontre de tous les responsables des services publics impliqués dans ce naufrage, notamment la division provinciale des Transports, la Police lacustre et la Direction générale de migration (DGM), fait remarquer Forum des As.
Le Potentiel évoque, pour sa part, l’arrestation du propriétaire du « MV Merdi ». Cette décision fait suite à des rapports donnés par le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, qui a insisté sur la nécessité de prendre des mesures pour garantir la sécurité maritime dans les eaux congolaises, argumente le quotidien.
Outre l’arrestation du propriétaire du bateau, son convoyeur et le directeur du service lacustre sont également aux arrêts pour établir toutes les responsabilités, a fait savoir l’Agence congolaise de presse.
Le bilan provisoire de ce naufrage est de 34 morts et 80 rescapés, rappelle Mediacongo.net. Cependant, nuance le média, en l’absence de manifeste des passagers à bord, l’incertitude persiste quant au nombre total de victimes. La société civile locale et le comité des familles des victimes estiment, sur la base de témoignages, que des centaines de personnes sont encore portées disparues. Le nombre exact reste difficile à établir, augmentant ainsi l’angoisse des familles qui cherchent désespérément leurs proches, conclut le portail.