Education nationale : les principales organisations syndicales des enseignants décrètent la reprise des cours

Les principales organisations syndicales des enseignants du Congo ont décrété, lundi 7 octobre, la fin des perturbations observées au sein des écoles publiques dans certains coins du pays, et de ce fait, la reprise des cours. Il s'agit notamment de l'intersyndical de l'Éducation nationale, SYECO et SYNECAT.

Le dimanche 6 octobre, ces organisations syndicales ont demandé, dans une déclaration, aux enseignants de reprendre la craie dès le lundi 7 octobre. Cette déclaration est consécutive aux rencontres du samedi et dimanche avec la ministre d'État en charge de l'Éducation nationale, Raïssa Malu.

D'après le secrétaire général adjoint intérimaire du SYNECAT, Jean-Denis Nzeza, certaines revendications ont trouvé gain de cause et les discussions se poursuivent avec le Gouvernement pour une solution durable.
« Le secrétariat général du SYNECAT s’est réuni le 6 octobre pour évaluer la situation qui prévaut dans les écoles catholiques. A l’issue des échanges avec les autorités du ministère de l’Education, il a constaté le paiement effectif de l’ajout au salaire promis à tous les enseignants à Bibwa, au mois d’août, le paiement effectif des primes de gratuité aux enseignants du primaire. Et par conséquent, nous demandons aux enseignants n’ayant pas encore repris le travail d’emboiter les pas à leurs collègues qui prestent déjà », a déclaré Jean-Denis Nzeza.

Les organisations syndicales ont pris l’engagement de poursuivre les négociations avec le Gouvernement pour trouver les solutions idoines aux revendications des enseignants.

Un début de l’année perturbé

Les enseignants des établissements publics avaient déclenché un mouvement de grève depuis la rentrée scolaire, le 2 septembre dernier. 

Ils conditionnaient leur reprise des activités par la prise en compte de leurs revendications par le Gouvernement. Les enseignants reprochent au Gouvernement de ne pas respecter ses engagements, notamment l’augmentation de leur salaire et l’amélioration des de leurs conditions socioprofessionnelles. Quelques jours après le lancement de ce mouvement de grève, deux tendances ont été observées : certaines écoles publiques avaient décidé de reprendre les cours, alors que d’autres avaient radicalisé le mouvement de grève.

Avec cet appel lancé par les organisations syndicales, les perturbations dans les écoles publiques peuvent s’arrêter.

Le dialogue recommandé

Au cours du Conseil des ministres du vendredi 4 octobre, la Première ministre, Judith Suminwa avait relevé des appels à la grève dans quelques provinces de la République malgré une rentrée scolaire globalement apaisée à la suite notamment de l’accord trouvé entre le Gouvernement et l’Intersyndicale des enseignants de l’Education nationale.

« Enclenchés en dehors de toute procédure en la matière, ces mouvements d’appels à la grève semblent ignorer les avancées notables enregistrées dans le secteur, principalement l’augmentation du taux d'exécution des engagements des Accords de Bibwa, taux qui est passé de 29% à 70%, témoignant ainsi des efforts significatifs du Gouvernement dans la mise en œuvre desdits accords. Des mesures ont été, en effet, prises pour améliorer les conditions socio-professionnelles, notamment le paiement progressif des arriérés de primes et l'augmentation de l'enveloppe salariale des enseignants », indiquait le compte-rendu de cette réunion.

La Première ministre a encouragé la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale à prendre en compte les préoccupations exprimées par ces mouvements et à approfondir les échanges en cours. Et c’est à la suite de cette recommandation que le dialogue entre les deux parties a été renoué.

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