Kisangani : hausse des prix des denrées alimentaires à la suite de la dégradation de la RN4

Les prix de plusieurs denrées alimentaires ont augmenté, depuis quelques jours, sur le marché de Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo. Cette hausse est due à la rareté causée par la perte des marchandises des commerçants qui pourrissent pendant leur acheminement dans cette ville, à la suite de la dégradation de la route nationale numéro 4 (RN4).  

Sur son tronçon compris entre Kisangani (Tshopo) et Beni (Nord-Kivu), cette route en terre est parsemée des bourbiers devenus boueux avec la tombée des pluies.

Des centaines de camions remplis des tonnes de biens alimentaires divers restent bloqués pendant des jours voire des semaines, embourbés sur la RN4, a constaté le reporter de Radio Okapi.

Leurs cargaisons : haricots, oignons et ail finissent par pourrir faute de conservation.

« J’ai quitté Butembo depuis deux semaines et trois jours.  Je viens de passer quatre jours, ici dans ce trou. Je transporte 17 tonnes d’oignons et d’ails, tout est avarié, je ne sais plus comment je vais vivre », se plaint un conducteur.

Les camions qui réussissent à quitter cet enfer routier et atteindre le marché de Kisangani, ne peuvent y décharger que très peu de marchandises encore comestibles.

Seuls quelques sacs sont récupérés après triage sur fond d’odeurs nauséabondes dégagés par les légumes en décomposition.

A cause des dégâts subis et au vu des souffrances endurées sur la route, les commerçants n’ont d’autres choix que d’augmenter les prix de leurs marchandises pour tenter de minimiser les pertes.  

 « La route est en très mauvais état. Un kilo d’oignons qu’on achetait à 200, 500 voire 300 franc congolais, aujourd’hui on en achète à 8000 francs.  Une mesure de haricot qu’on achetait à 1000, 1500 aujourd’hui c’est à 3000 francs… », regrette une revendeuse des légumes.

En vue de remédier à cette situation, les camionneurs et les commerçants demandent au Gouvernement d’accélérer l’asphaltage de la RN 4.

En janvier 2024, le ministre des Infrastructures et Travaux publics avait posé la première pierre pour l’asphaltage de cette route, mais depuis lors, les travaux n’ont toujours pas débuté. 

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