Lors de leurs échanges avec Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général de l’ONU en charge de maintien de paix, jeudi 19 septembre à Goma (Nord-Kivu), les acteurs de la société civile lui ont fait savoir qu’ils attendent en priorité des Nations unies « la paix, rien que la paix ».
Au cours de cette rencontre qui s’est tenue au quartier général de la MONUSCO, plusieurs autres questions préoccupantes ont été passées en revue, notamment le processus diplomatique de Luanda mais aussi le processus de la transition de la mission onusienne.
Ces acteurs qui se disent exaspérés par l’insécurité, ont demandé à l’ONU de s’impliquer activement pour le retour de la paix au Nord-Kivu.
Présent à ce rendez-vous, Jean-Claude Bambaze, président de la société civile indique qu’ils ont demandé l’implication de Jean-Pierre Lacroix afin que le prochain mandat de la MONUSCO soit celui « d’imposition de la paix ».
« On lui (NDLR : Jean-Pierre Lacroix) a demandé que les Nations unies s’impliquent activement pour changer le mandat de la MONUSCO, parce que pour le moment on a compris que on n’a pas besoin d’un mandat de maintien de la paix, vu que la paix n’existe pas chez nous. On a sollicité plutôt qu’il y a un mandat d’imposition de la paix. Ce qui nous reste pour le moment c’est d’imposer la paix pour ensuite qu’on puisse la maintenir », a-t-il poursuivi.
Parmi les recommandations adressées à Jean-Pierre Lacroix, on note également la demande des sanctions contre les agresseurs de la RDC, en l’occurrence, le Rwanda.
Les acteurs de la société civile du Nord-Kivu lui ont rappelé l’existence des rapports incriminant ce pays pour son agression de la partie est de la RDC, et lui ont fait part de leur regret à propos du « silence » des Nations unies.
« Le silence des Nations unies fait craindre les gens ici. Nous sollicitons que conseil de sécurité puisse se saisir de tous ces dossiers pour que la paix revienne dans nos entités afin que tout ce que nous subissons comme affres de la guerre et violations de droits humains s’arrêtent et que les déplacés rentrent dans leurs milieux d’origine », a ajouté Jean-Claude Bambaze.