L’auditorat militaire de garnison de Butembo (Nord-Kivu) a fermé, lundi 9 septembre, 4 cachots illégaux des services de renseignements militaires des FARDC dans cette ville.
Il s’agit des lieux de détention du bureau T2 secteur, du département de la sécurité aux frontières, de la 34e région militaire, ainsi que des sous-axes militaires.
Cette action répond aux plaintes croissantes de la population, et marque un tournant dans la lutte contre les abus liés à l’insécurité créée par des militaires à Butembo.
Selon l'auditeur de garnison de Butembo, major Georges Nkuwa, les officiers de police judiciaire doivent se concentrer uniquement sur les affaires touchant aux renseignements militaires ou à la sécurité nationale, et laisser de côté les questions de droit commun.
Le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO), une organisation basée à Butembo, a exprimé son soutien total à cette décision.
« Le REDHO applaudit la fermeture de ces cachots illégaux tenus par divers services de sécurité militaire. C’est un pas essentiel vers la justice, car la population souffrait d’extorsion et de torture dans ces lieux », a indiqué le coordonnateur de REDHO, Muhindo Wasivinywa.
Il a par ailleurs précisé que tous les services soient centralisés dans un seul cachot, sous sa supervision directe.
La prochaine étape consistera à traquer les militaires et agents non autorisés qui opèrent sous couvert des renseignements militaires dans la ville de Butembo.
