Affaire Kamuina Nsapu : plaidoyer pour la réinsertion sociale de 900 déplacés

En marge de la célébration de la journée mondiale de l’aide humanitaire ce lundi 19 aout, la cheffe de division provinciale des actions humanitaires et solidarité au Kasaï-Oriental, Marthe Bajana, a  plaidé pour la réinsertion sociale effective de près de neuf cents personnes, notamment les retournés d’Angola et les déplacés internes du conflit Kamuina Nsapu .

Ces derniers ont été installés par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) dans la localité de Bena Tshilobo à Kamsanpuila dans le territoire de Tshilenge (Kasaï-Oriental).

En effet,  sollicite un cash (un fonds) par ménage, afin de faire face à la précarité sociale. Elle décrit la situation de ces déplacés et retournéøs et réclame du cash :

« Si vous arrivez là-bas, vous allez trouver des toitures toujours sur le sol, puisqu’ils manquent des moyens pour d’abord redresser des toitures, fabriquer des briques et puis l’argent qu’on leur avait donné. Il y a des murs qui sont écroulés, alors ils n’ont pas des moyens de faire ce travail. On devrait les appuyer avec du cash. Vous savez l’argent répond à tout. 

Outre les abris, les conditions sociales et sanitaires sont déplorables :

« Les enfants tombent malade, il n’y a pas de structures sanitaires, il n’y a pas d’infrastructures scolaires. Bientôt là, les enfants vont reprendre les cours, ils vont étudier où ? Il y a d’autres qui ont déjà déménagé de la ville de Mbuji-Mayi vers le site, mais qui ne restent pas là en permanence parce qu’ils n’ont pas de moyens. Il y a d’autres qui retournent toujours ici à Mbuji- Mayi et qui rentrent le soir. Il y a d’autres encore qui font une semaine là-bas, une semaine ici. C’est ça le problème qui perturbe un peu leur stabilité. Il faut leur donner le cash ».

Marthe Bajana  prône enfin la mise en œuvre des activités génératrices des recettes par les déplacés pour la survie de leurs familles.

 

 

 

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