Le Gouvernement doit renforcer l’effectif des militaires à la frontière avec le Soudan du Sud pour mettre fin à l’incursion à répétition de l’armée régulière de ce pays sur le sol congolais via le territoire d’Aru. Cet appel a été lancé dimanche 18 aout par le député provincial Antoine Mopepe.
L'appel de cet élu fait suite à la violation des frontières de la RDC, il y a plus d’une semaine, dans la chefferie de Kaliko Omi.
Des militaires de l’armée régulière du Soudan du Sud, estimés à environ 150 hommes, s'étaient introduits successivement les 5, 6 et 7 août au centre commercial Kameru 2 dans la chefferie de Kaliko Omi dans le territoire d’Aru.
Ils ont tiré plusieurs coups de feu en l’air, créant une panique généralisée dans le milieu, déclarent des autorités coutumières locales.
Ces militaires de l’armée régulière du Soudan du Sud ont arrêté, pendant ces trois jours, au moins onze personnes, dont deux Congolais et sept refugiés du Soudan du Sud.
Ces Congolais et d’autres réfugiés ont été libérés quelques heures plutard. Quatre autres sont encore aux arrêts au Soudan du Sud, affirment des sources locales.
Ces soldats ont également emporté des vaches, chèvres, poules des habitants et violé une fille originaire du Soudan du Sud, selon les mêmes sources.
Pour mettre fin à la violation de l’intangibilité des frontières congolais, le député provincial Antoine Mopepe demande au Gouvernement de renforcer l’effectif des militaires à la limite entre les deux pays.
Des voix s’élèvent pour dénoncer la porosité de frontières du territoire du territoire d’Aru avec l’Ouganda et le Soudan du Sud. Cette situation constitue une source permanente d’instabilité dans cette partie de la RDC.