Revue de presse du mercredi 7 août 2024
Les déclarations du Président Félix-Antoine Tshisekedi sur la situation en République démocratique du Congo sont au cœur des contenus exploités ce mercredi par les médias kinois.
« Félix Tshisekedi crache du feu « Joseph Kabila prépare une insurrection. L’AFC, c’est lui », titre Eco News.
En séjour en Belgique pour des raisons de santé, note le tri hebdomadaire, le Président de la République, a abordé plusieurs sujets brûlants de l’actualité politique et économique du pays, notamment la question préoccupante de l’érosion du pouvoir d’achat, un sujet qui touche de nombreux Congolais en cette période d’instabilité économique.
La grande nouveauté de ce discours fut l’accusation directe portée contre son prédécesseur, Joseph Kabila, conclut le tabloïd.
Felix Tshisekedi en veut pour preuve, explique Le Quotidien, le boycott du processus électoral de 2023 par le Président honoraire. Le chef de l’Etat congolais n’a pas ménagé d’autres leaders de l’opposition qui ont carrément rejeté sa main tendue, ajoute le journal.
Et pourtant, fait remarquer Forum des As, Félix Tshisekedi encense Adolphe Muzito, qu’il considère comme "un vrai homme d'Etat ", faisant remarquer que ce dernier reconnait des avancées réalisées par le Gouvernement.
Mais pour Congo Nouveau, « Joseph Kabila est un bouc émissaire de Tshisekedi».
Évoquant les affaires financières qui défraient la chronique, rapporte Africa News, Tshisekedi déclare que «les cadavres vont sortir véritablement des placards et on va montrer comment ce pays a été trahi, pillé et volé avant moi» et que le nouveau ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, a cette mission.
Les déclarations de Félix Tshisekedi interviennent alors que les tensions politiques continuent de s'intensifier en RDC, rappelle Actualite.cd. Le secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, Augustin Kabuya, avait également réaffirmé en avril que Joseph Kabila était impliqué dans le mouvement de l'AFC, ajoute le portail.
Et Médiacongo.net fait remarquer que depuis plusieurs mois, l’ancien Président Kabila a quitté la RDC « sans se faire signaler » auprès des services de migration et n’est plus revenu au pays.
Il a été vu à Windhoek en Namibie pour assister aux obsèques du chef de l’Etat namibien. Puis, il n’a plus été vu en public jusqu’à ce jour, ajoute le média.
Pétillant de santé, écrit La tempête des Tropiques, le Chef de l’Etat a promis de rentrer bientôt au pays et entamer une tournée à partir de Kisangani, ajoute le journal.
L’union sacrée en ordre dispersé
Les médias congolais reviennent également sur l’élection des membres définitifs du bureau définitif du Sénat.
« Présidence du Sénat : Jean-Michel Sama Lukonde va-t-il rééditer l'exploit de Kengo ? », s’interroge La Prospérité.
Mathématiquement, la messe est déjà dite pour Jean-Michel Sama Lukonde. Mais, comme l'impossible n'étant pas Congolais, il y a lieu de rappeler le retournement de la situation autrefois par Léon Kenga wa Dondo qui avait battu à plate couture She Okitundu qui, pourtant, fut le candidat du pouvoir, analyse le quotidien.
Congo Nouveau évoque aussi la bataille entre Jean-Claude Baende et Salomon Idi Kalonda au poste de rapporteur adjoint.
A la clôture du dépôt des candidatures, note Forum des As, le Palais du peuple a été le théâtre d'une violente bagarre entre militants de l’UDPS, parti au pouvoir. L'incident a opposé les partisans d'Augustin Kabuya à ceux de Gecko Beya, deux cadres influents du parti, explique le quotidien.
Par l’assaut du Palais du peuple par les partisans de l’UDPS, la République a été désacralisée, conclut Eco News.
7sur7.cd revient sur l’ultimatum que le personnel de l’UNISIC a lancé à l'actuel comité de gestion pour libérer les bureaux.
Ces sociétaires de l'UNISIC accusent le comité Kambayi d’une gestion « frelatée » à la tête de l’institution et d’avoir refusé de répondre aux préoccupations de l’ensemble du personnel contenues dans les résolutions de l'assemblée générale extraordinaire du 19 juin 2024, détaille le portail.