Transport en commun : la situation est redevenue normale à Kinshasa

La situation est redevenue normale dans une bonne partie de la ville, notamment à l’Ouest et au centre, après le mouvement de grève déclenché lundi 29 juillet, par les conducteurs privés de transport en commun.

Ce mardi dans la matinée, des taxis et taxis-bus étaient visibles dans les arrêts de bus et sur les artères de la capitale, contrairement à lundi, où plusieurs personnes ont passé plusieurs heures dans des arrêts de bus, sans trouver un bus, ou un taxi.

Bien que la situation soit redevenue normale dans plusieurs communes de la capitale, dans certains coins, jusqu’en début d’après-midi, les véhicules de transport étaient quasi invisibles. C’est le cas notamment dans la commune de Masina, dans l’est de la capitale, où les bus de transport en commun étaient rares jusqu’en début d’après-midi.

Certains conducteurs affirment que dans cette partie de Kinshasa, des conducteurs déterminés à poursuivre le mouvement de grève, ont empêché en début de matinée certains de leurs collègues de travailler, menaçant d’endommager leurs véhicules.

Les conducteurs, sous l’égide de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), protestent contre le contrôle initié par la Division urbaine des transports de la ville de Kinshasa. Ce contrôle porte sur le respect du tarif officiel des transports et la fin des itinéraires fractionnés, communément appelés "demi-terrain". Depuis plus d’une semaine, des agents du ministère des Transports sont déployés pour s’assurer que les conducteurs respectent les tarifs et les itinéraires conformes à l’arrêté signé en mars 2023 par l’ancien gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila.

Réaction des autorités

A la suite de cette grève des transporteurs privés, la Première ministre Judith Suminwa a réuni le lundi 29 juillet à Kinshasa, les ministres concernés par le secteur de transport ainsi que les autorités de la ville de Kinshasa.

A l’issue de cette rencontre, Patrick Muyaya, Porte-parole du Gouvernement avait annoncé que des dispositions avaient été prises au niveau de la ville pour juguler cette crise dès ce mardi.

Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba a qualifié cette grève de « sauvage », parce que n’ayant pas donné de préavis, alors qu’il existe un cadre de concertation au niveau de la ville avec les opérateurs privés de transport en commun.

Il affirme que les négociations vont se poursuivre avec les représentants des chauffeurs au niveau de ce cadre de concertation pour trouver des terrains d’entente.

Réagissant aux accusations de tracasserie, le gouverneur de Kinshasa a indiqué qu’il s’agit plutôt des mesures visant à lutter contre la pratique des demi-terrains appliqués par les chauffeurs sur le terrain et qui pèsent sur la population.

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