Le gouverneur Bumba veut relancer l’opération « Coup de poing » pour nettoyer Kinshasa

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, veut relancer l’opération « Coup de poing » pour nettoyer la ville de Kinshasa de ses immondices. Il a annoncé cette mesure le mercredi 10 juillet, à la suite de ses échanges avec la ministre Affaires foncières, Acacia Bandubola Mbongo.

« Nous avons échangé sur la nécessité de mettre à notre disposition une décharge parce que nous allons lancer dans les jours qui viennent une grande opération de coup de poing pour essayer de nettoyer Kinshasa. Kinshasa à ce jour compte plus de 3 400 000 tonnes de déchets. Ce qui est énorme. Tandis qu’à côté, il n’y a pas des centres de décharges, des centres d’enfouissement. Le seul centre que Kinshasa avait, a aujourd’hui des problèmes qui nécessitent des expropriations », a expliqué Daniel Bumba.

La ministre Bandubola promet de trouver des solutions pérennes pour résoudre la problématique.

De nombreuses campagnes ont été lancées pour la salubrité de Kinshasa telles que : « opération Kin-propre », en septembre 1977, « Salongo », «opération coup de poing», « Kin-Bopeto ». Toutes se sont soldées par des résultats non visibles au regard des aspirations du grand public.

Coup de main de l’Union européenne
Face au problème d’évacuation des déchets que connaissait la ville de Kinshasa, l’Union européenne a financé pendant près de 8 ans le Projet d'appui à la réhabilitation et l'assainissement urbain de la ville de Kinshasa (PARAU). Le PARAU nécessitait 1 million de dollars américains chaque mois pour son fonctionnement. Il disposait d'un centre d'enfouissement technique et des stations de transfert des ordures ménagères.
Le projet employait 140 agents.
Les autorités congolaises devraient, en 2015, prendre la relève de ce projet mis en place depuis 2007 par l’Union européenne. Il permettait d’évacuer par semaine plus de 9 000 tonnes des déchets accumulés dans les stations de transfert érigées dans neuf des vingt-quatre communes de la capitale congolaise.
Les outils utilisés au cours de ce programme ont été officiellement remis au gouvernement provincial de Kinshasa à la fin du programme.

Une reprise pas à la hauteur
Après la fin du programme, la reprise de ce programme par l’Hôtel de ville n’a pas connu un grand succès. Des véhicules ont manqué des carburants et des travailleurs étaient presqu’impayés. Des ordures ménagères et autres déchets se sont accumulés dans les décharges publiques à Kinshasa. Les déchets ont débordé, atteignant même la route asphaltée à certains endroits. Ce qui avait créé une crise de déchets.

Le gouverneur de Kinshasa avait évoqué des problèmes financiers pour évacuer des poubelles.

Selon lui, le gouvernement central avait pris l’engagement de financer à hauteur de 800 000 dollars américains par mois les travaux d’évacuation et d’enfouissement de ces immondices durant une année. Ce qui n’aurait pas été fait à l’époque.
De son côté, la primature, à travers un communiqué, avait indiqué que cette tâche revient plutôt au gouvernement provincial de Kinshasa.

Le gouverneur Gentiny Ngobila avait, avec l’opération Kinshasa Bopeto promis d’assainir Kinshasa et de débarrasser la ville des immondices. Vœu qui n’a pas été exaucé. Kinshasa étant toujours insalubre.

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