Washington préoccupé par le trafic illicite des minerais dans l’Est de la RDC

Dans un communiqué diffusé lundi 8 juillet, le Gouvernement américain se dit préoccupé par « le rôle que le commerce et l’exploitation illicites de certains minerais, notamment l’or et le tantale extraits de manière artisanale et semi-industrielle dans la région des Grands Lacs africains, continuent de jouer dans le financement du conflit ».

A la suite du Groupe d’experts des Nations unies (GE), la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et des rapports de la société civile, ls Etats-Unis notent que certains négociants – parfois avec le soutien de divers groupes armés et services de sécurité – transportent et exportent d’importantes quantités de minerais d’origine congolaise hors du pays.

Souvent, ces minerais profitent directement ou indirectement à des groupes armés et quittent la RDC en passant par le Rwanda et l’Ouganda avant d’être acheminés vers les principaux pays de raffinage et de transformation. Ces chaînes d’approvisionnement facilitent l’exploitation et la taxation illicites de ces minerais, et impliquant souvent des actes de corruption.

Washington encourage la réforme des initiatives de traçabilité déficientes menées par l’industrie dans la région, notamment par le biais d’une plus grande transparence et de mécanismes de diligence raisonnable plus robustes.

Plaintes du secteur privé

Cette déclaration est publiée en réponse aux demandes du secteur privé, « qui souhaite que le gouvernement américain explicite les

risques potentiels associés à la fabrication de produits faisant intervenir des minerais extraits, transportés ou exportés depuis l’Est de la RDC, le Rwanda et l’Ouganda ».

Le Gouvernement américain dit s’impliquer en vue de faciliter la transformation des flux illicites de ces minerais en un commerce responsable ancré en RDC, qui aide à bâtir les fondations économiques d’une paix durable en RDC et dans la région au sens large.

Il encourage donc la réforme des initiatives de traçabilité déficientes menées par l’industrie dans la région, notamment par le biais d’une plus grande transparence.

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