Kinshasa : au moins 50 acteurs administratifs et judiciaires sensibilisés à la coopération judiciaire régionale


La MONUSCO, à travers sa section d’appui à la justice, et en partenariat avec le Réseau de coopération judiciaire des Grands Lacs (RCJGL), sensibilise du 3 au 4 juillet à Kinshasa, une cinquantaine d’acteurs administratifs et judiciaires ainsi que de délégués des ambassades sur la pertinence de la coopération judiciaire régionale.
 
Le procureur général près la Cour d’appel, Pierre Shindano, qui préside le Réseau et qui en est le point focal régional, a insisté sur le fait que la RDC a besoin de la coopération judiciaire pour traquer tous les criminels.
 
Pour illustrer son propos, il a en guise d’exemple, rappelé que : « la RDC est un État victime, non seulement de sa population, de ses ressources naturelles, tout ça, ce sont des crimes. Et les auteurs peuvent circuler, ils peuvent blanchir les produits des crimes impunément ».
 
Pour lui, toute cette problématique suscite l’intérêt et justifie la sensibilisation des magistrats, de hauts magistrats et de hauts fonctionnaires de l’État, afin de les outiller suffisamment sur l’intérêt et la pertinence dont revêt la coopération judicaire.
 
Pierre Shindano a également indiqué que la RDC ne peut pas avoir la paix, ni la sécurité s’il n’y a pas de justice.
 
Ce haut magistrat dit se réjouir du fait que le Gouvernement a intégré dans ses priorités, la lutte judicaire :
 « Tous les crimes doivent être punis. S’ils ne sont pas punis aujourd’hui, ils le seront même à long terme. Tout ce qu’on peut demander pour le moment, c’est de constituer un dossier, parce qu’il y a des crimes imprescriptibles c’est-à-dire on peut les poursuivre même plus tard. Pour les crimes prescriptibles ça peut poser un problème mais il faut quand même qu’on puisse initier », a-t-il conclu.
 
Cet atelier de deux jours est parrainé par le ministre de la Justice.

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