La Corporation des femmes autochtones en RDC a lancé, vendredi 24 mai à Kinshasa, un appel à la présidente de l'Instance permanente des Nations Unies et à la communauté internationale pour qu'elles s'impliquent activement afin de mettre fin aux violences perpétrées contre les populations vulnérables en RDC, en particulier les femmes et les enfants autochtones pygmées.
Ce plaidoyer fait suite aux récents bombardements des camps de déplacés à Mugunga, dans le Nord-Kivu, qui ont causé la mort d'au moins 38 personnes. Les femmes autochtones se disent profondément affectées par ces événements tragiques.
Lors de sa déclaration devant la presse, la corporation a souligné que ces massacres et autres violences mettent en péril la sécurité et la survie des populations vulnérables, notamment des femmes et des enfants pygmées. Ornireh Prescillia Kapupu, de la Fédération des filles et femmes autochtones en RDC, a lu cette déclaration au nom de la corporation, insistant sur l'urgence d'une mobilisation internationale pour protéger les droits et la dignité de ces populations.
Mme Kapupu a exprimé sa consternation face à la recrudescence des violences contre la communauté pygmée, déjà extrêmement vulnérable, en particulier dans la localité de Vonkutu Walessa en Ituri. Elle a rappelé plusieurs épisodes de violences graves :
« Hier, il y a eu les massacres de Vonkutu Walessa dans le milieu autochtone dans la province de l’Ituri , les violences physiques en terme de tuerie à Beni, Butembo dans le Nord-Kivu, la chosification de la personne de la femme à Mambasa toujours dans la province de l’Ituri, les massacres de Tingitingi, de Makobola dans le Sud-Kivu, ou la femme autochtone a été enterrée vivante, aujourd’hui le bombardement au camp des réfugiés de Mugunga au Nord-Kivu dans la ville de Goma, c’en est trop » , a déploré Mme Kapupu.
Mme Kapupu a salué l'engagement de la communauté internationale en faveur des peuples autochtones et son dévouement aux droits humains, tout en appelant les autorités congolaises à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à ces violences qu'elle qualifie d'inacceptables.