« Aucun membre du bureau de l’Assemblée nationale n’a moins de 50 000 USD le mois. A cela s’ajoutent les avantages comme logement, transport, communication, carburant, … », a indiqué lundi 20 mai le président honoraire de la commission politique, administrative et judiciaire (PAJ) de l’Assemblée nationale, Lucain Kasongo.
Il l’a dit dans un entretien accordé à Radio Okapi.
Ce sont ces avantages qui poussent la plupart des députés de s’accrocher aux postes au sein du bureau au point de bloquer le bon fonctionnement de tout un pays, estime-t-il.
Pour le coordonnateur du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL), Valérie Madianga, l’engagement des élus nationaux d’appartenir à ce bureau est motivé par leur propre intérêt plutôt que par le bien de la nation.
« C’est l’argent qui attise des convoitises des acteurs politiques. Si vous calculez les 20 millions USD qu’on donne aux cabinets et les 100 millions autres qu’on donne au bureau, ça vous fait une marmite de 120 millions USD au moins par an, manipulés par le bureau de l’Assemblée nationale. C’est une véritable affaire », a-t-il expliqué.
Les députés nationaux attendent encore le nouveau calendrier pour élire les membres du bureau définitif. C’est devant les membres de ce bureau que le Gouvernement sera investi.
A l’Assemblée nationale, près de cinq mois après l’ouverture de la session inaugurale de cette nouvelle législature, l’élection et l’installation du bureau définitif se fait attendre.
Après plusieurs tractations pour dégager la liste consensuelle de l’Union sacrée de la nation, le présidium a renseigné que la nouvelle liste attend validation du Président de la République.
L’ancienne liste étant contestée par des députés qui dénonçaient le clientélisme et le népotisme dans le choix du présidium. Quelques proches et membres de famille de certains membres du présidium de l’Union sacrée de la nation étant proposés à ces postes.