Les notions de viol et mariage forcé en droit congolais sont au centre d’un débat passionnant entre la Lizadeel, partie civile au procès qui l’oppose avec le ministère public au pasteur Pierre Kasambakana, responsable d’une église primitive de Lingwala depuis le 29 avril devant le Tribunal de grande Instance de Kinshasa-Gombe. La Lizadeel accuse le pasteur de viol présumé sur une jeune fille supposée mineure et de mariage forcé. Mais le ministère public requalifie les infractions pour ne retenir que le mariage forcé contre le pasteur. Ce qui désenchante la Lizadeel.
Cependant, la partie défenderesse Kasambakana rétorque qu’il s’agit tout simplement d’une rumeur répandue sur les réseaux sociaux contre le pasteur, sans preuve. Elle rejette tout en bloc : ni viol, ni mariage forcé. Mais ‘’la fille a été offerte en cadeau par son père au prévenu en cours de route et le prévenu ne l’a jamais vue’’, renseigne la défense.
Pour le magistrat émérite qui évite de s’exprimer sur ce procès en cours, celui qui allègue les faits doit en fournir des preuves. Et en cette matière, le juge doit suffisamment disposer du temps matériel pour bien investiguer. Nicolas Kedishiba explique ainsi les notions de viol et de mariage forcé en droit congolais.
Que dit la loi concernant ces deux infractions ? Quelles en sont les peines prévues ? C'est la problématique qu'aborde Droits et Citoyenneté, le magazine de promotion des droits et devoirs produit par Jeef Ngoy.
Excellente écoute
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