Certaines communes situées dans la partie Ouest de la ville de Mbuji-mayi, au Kasaï-Oriental, font face à une pénurie d’eau potable depuis quelques mois. Il s’agit des communes de Duilu, Bipemba et la Kanshi.
Des sources de la Fondation MIBA FOMI ainsi que de la REGIDESO indiquent que des pannes sont survenues sur leurs groupes motopompes, créant ainsi des perturbations dans le réseau de distribution de l’eau.
« Nous avons deux groupes. L’un a une capacite de produire 900 mètres cube par heure, il est tombé en panne. Voilà pourquoi il y a des perturbations. Le second groupe est plus petit. Ça ne suffit pas », précise Didier Mbudi, directeur provincial de la REGIDESO.
Pour se procurer de l’eau chaque matin, des dizaines de personnes prennent d’assaut les rues de ces quartiers, bidons jaunes en mains, et d’autres, des femmes notamment, avec des récipients sur la tête, à la recherche du précieux liquide.
Parmi eux se trouve Anto Tshiala. Elle a pu s’en est procurer, non sans difficulté. Elle raconte son calvaire :
« Je viens du quartier Ntambwa Léa. Je suis partie de mon quartier à 5h 00. C’est vraiment très difficile d’avoir de l’eau ».
À la suite de la rareté de l’eau dans ces quartiers, le prix est passé du simple au double.
Le bidon d’eau de 20 litres qui se vendait à 500FC (0,18 USD), se négocie actuellement à 1000 francs congolais voire 1500FC (0,36 USD).
« On revend cher parce que là où on s’approvisionne, on nous vend l’eau aussi cher », explique Josué Ilunga, revendeur d’eau par bidons.