Dans un communiqué diffusé lundi 6 mai, le Gouvernement de la RDC exige des sanctions internationales contre le Rwanda, à la suite des bombardements des camps des déplacés près de Goma (Nord-Kivu). Ces bombes, attribuées aux rebelles du M23 que soutient Kigali, ont fait une quinzaine de morts.
« Il est urgent que la communauté internationale prenne des sanctions politiques et économiques conséquentes pour contraindre le Rwanda à abandonner ses aventures terroristes et meurtrières sur le territoire congolais », rappelle le Gouvernement de la République démocratique du Congo.
Kinshasa dit par ailleurs se réserver le droit de tirer toutes les conséquences sur le processus de Luanda et appelle le facilitateur de « prendre ses responsabilités quant à ce ». Ce processus, piloté par le président angolais, João Lourenço, vise à obtenir « une solution négociée » à la crise qui oppose la RDC au Rwanda.
Le Gouvernement congolais réagit ainsi aux bombes présumées larguées par les rebelles du M23, qui ont tué au moins 15 civils et blessé 35 autres vendredi 3 mai, selon un bilan provisoire publié par les autorités provinciales. Les projectiles ont explosé sur le site de Lushagala, situé dans un camp des personnes déplacées dans le quartier Mugunga, dans l’ouest de la ville de Goma.
Kinshasa énumère une série d’autres bombardements ayant visé des cibles civiles ces trois derniers mois :
- le bombardement intervenu le 2 février 2024 à Mugunga, à côté d’une école primaire
- le bombardement d’un marché de Mugunga et d’un camp des déplacés à Nzulo le 7 février 2024
- l’attaque de l’aéroport international de Goma par des drones rwandais le 17 février 2024
- le bombardement ciblant des civils à Sake le 22 février 2024
- le bombardement ciblant des civils à Nzulo a l’ouest de Goma le 18 mars 2024.