Au moins 1000 enfants fréquentent les deux écoles du camp de Kigonze sur les 6138, vivant dans ce site de déplacés, situé au quartier Mudzipela, à Bunia (Ituri), soit 17%.
Les reporters de Radio Okapi ont fait ce constat lors d’une visite sur place vendredi 26 avril. Les conditions d’études sont précaires dans ces établissements scolaires.
A l’école Bienheureuse Annualité érigée sur site de Kigonze, les difficultés sont légion : ses salles de classe sont en mauvais état, ses fenêtres ne sont pas couvertes, et les élèves sont exposés aux intempéries, comme la pluie, le vent, le soleil…
Dans cette école, les enseignants travaillent bénévolement et les écoliers manquent presque de tout : pas d’uniforme, ni de cahiers, non plus de de stylos.
Parmi les élèves qui fréquentent cet établissement se trouve Odette Kumu. Elle a profité du passage des reporters de Radio Okapi pour interpeller les autorités afin qu’elles rétablissent la paix pour faciliter leur retour dans leur milieu et étudier dans des conditions acceptables.
Malgré la volonté des éducateurs d’encadrer ces enfants vulnérables, les parents dont la plupart ne sont pas en mesure de s'acquitter de 3000 francs congolais mensuels de frais de fonctionnement, sont obligés de garder leurs enfants à la maison.
Asimwe Mugiza responsable de l’école Bienheureuse Annualité demande au gouvernement de penser à l’éducation de ces enfants victimes des conflits armés, et de leur apporter une aide nécessaire pour qu’ils suivent un cursus scolaire normal.
Les enseignants des deux écoles de Kigonze disent avoir déjà cumulé cinq mois d’arriérés de salaire et de prime qui doivent être payés par le gouvernement provincial de l’Ituri. Cette situation entraîne une réelle démotivation de ces encadreurs.