Trois civils ont été blessés par balles la nuit de vendredi à samedi 13 avril dans le quartier Vimbwembwe de la commune rurale de Bulongo, à quarante kilomètres de Beni sur l’axe Kasindi (Nord-Kivu). La Nouvelle société civile du Congo (NSCC)/secteur des Ruwenzori pointe du doigt les militaires des FARDC affectés dans cette zone il y a un mois.
Les victimes ont été conduites dans une structure sanitaire locale pour des soins.
Meleki Mulala de la NSCC/Ruwenzori rapporte que des téléphones portables et de l'argent sont extorqués par ces soldats.
"Et ces gens-là sont connus par les victimes. Ils doivent être traqués dans différentes unités pour qu’ils soient punis conformément aux lois militaires. Et ceci, pour décourager d’autres éléments qui se donnent même le courage d’ériger des barrières illégales en pleine cité, aux environs de Mutwanga pour rançonner la population", poursuit-il.
La NSCC plaide également la multiplication des séances de sensibilisation de ces militaires de nouvelles unités sur comment vivre avec la population locale.
Meleki Mulala dit craindre que ce comportement n'affecte le mariage civilo-militaire, et appelle les responsables militaires à tout mettre en œuvre pour que les militaires auteurs de ces forfaits soient sanctionnés :
« Les responsables des différentes unités militaires doivent voir comment travailler sur la manière de faire de nos jeunes militaires récemment affectés à Bulongo et même à Mutwanga. Parce que nous avons beaucoup souffert, et cette population a traversé beaucoup de moments difficiles. Ce n’est pas encore le moment de les traumatiser et les maltraiter".
Radio Okapi n’a pas eu la réaction de l’armée à ce sujet. Mais une source militaire dans la zone renseigne que des enquêtes sont en cours, avec le concours des autorités locales, afin d’arrêter les militaires auteurs de ces actes.