La société civile du Maniema (SOCIMA) s’est insurgée, mercredi 20 mars, contre la décision du gouverneur de province intérimaire, Afani Idrissa Mangala, visant à accorder un moratoire de 45 jours à l'Association des exploitants des perroquets pour évacuer les 400 perroquets qu’elle détient.
La décision du gouverneur est contenue dans une correspondance qu'il a signée le 18 mars dernier.
La société civile fait savoir que cette décision risque de déstabiliser tout le secteur de la conservation d’animaux protégés.
Ainsi, Me Stéphane Kamundala, son président, précise que le moratoire du gouverneur viole la convention internationale sur le commerce des espèces en danger que la RDC avait bien ratifiée :
« La commercialisation de ces perroquets gris africains est un arbre qui cache la forêt au Maniema où beaucoup des réalités et la fraude sont établies comme mode de fonctionnement. Déjà l'on signale dans le lot des perroquets à évacuer prochainement, la présence des oisillons ainsi que des perroquets verts. C’est une manière d'exterminer ces espèces en RDC en général et dans la province du Maniema en particulier ».
A cet effet, la société civile recommande au gouverneur de « reporter sa décision pour l'intérêt supérieur de l'humanité, faute de quoi, il sera considéré comme ennemi de la faune sauvage congolaise favorisant l'exploitation et l'exportation illégale de ces espèces rares pour son propre compte ».
Cette organisation citoyenne demande au Gouvernement central par l’entremise de la ministre de l'Environnement de s'approprier sa dénonciation et de prendre des mesures conséquentes au profit de la protection de ces perroquets ravagés au Maniema.