Les conséquences de la guerre du M23 sur la protection du parc national des Virunga et sur les projets de développement de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) dans la zone sont incalculables, alerte le département technique et scientifique de l’ICCN. Dans un communiqué publié mardi 19 mars, cette institution déplore également les menaces que subissent les écogardes toujours en déploiement dans la zone occupée par les rebelles.
La direction générale de l’ICCN s’inquiète de la persistance du conflit armé dans le parc national des Virunga.
Dans ce communiqué, son directeur technique déplore aussi les menaces que subissent les écogardes encore en déploiement dans cette zone pour essayer de remplir leur mandat, malgré la situation.
« La publication des photos du personnel de l’ICCN et les sortir de leur contexte en les reliant à la guerre en cours au Nord-Kivu est un acte irresponsable, qui met en danger les écogardes et compromet les efforts de conservation », a déploré le chargé de communication de l’ICCN au Nord-Kivu, Bienvenu Bwende.
Le personnel de l’ICCN, selon lui, « n’étant pas partie au conflit, poursuit sa mission conformément à la loi, malgré les conditions de travail qui deviennent de plus en plus difficile ».
Un peu plus de 90 pour cent des secteurs Centre et Sud du parc national des Virunga sont actuellement situés dans la zone occupée par les rebelles du M23 dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.
Dans cette zone, toutes les activités de surveillance du parc sont à l’arrêt, occasionnant ainsi une exploitation illicite et à grande échelle de la biodiversité du parc par quelques réseaux mafieux, selon la même source.