La situation humanitaire reste précaire dans le site des déplacés de , à une dizaine des kilomètres au nord de Goma, dans la chefferie de Bukumu, territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu), a constaté mercredi 6 mars un reporter de Radio Okapi.
Cette précarité se caractérise par la vulnérabilité dans laquelle vivent ces milliers de familles des déplacés. Pas de nourriture, parfois pas d’eau et la puanteur que dégagent les installations hygiéniques pollue l’environnement du site.
Hitimana, un déplacé, est venu de Rugari dans le territoire de Rutshuru depuis plus de deux ans. Il est debout devant sa cabane de fortune. Il pose sa mâchoire inférieure sur ses deux bras, appuyés sur sa canne, sous une fine pluie. Il dit qu’il n’a pas de choix:
« A l’intérieur tout comme à l’extérieur de ma cabane, la situation est la même. Je ne sais où aller, ma bâche de protection est vétuste. J’ai faim. Nous vivons difficilement à cause de la famine et nous ne dormons pas bien. Il pleut presque chaque jour et la famine aussi ».
Un peu plus loin de là, ce sont les enfants qui se bousculent pour ramasser les grains des maiss au bord de la route. Cette femme venue du village de Kako en territoire de Rutshuru, raconte ici le calvaire qu’elle traverse dans le site :
« Nous visons difficilement, regardes comment les enfants, se précipitent pour ramasser les grains de maïs sur la chaussée. Pas de bâches nous sommes dans l’eau, pas de bois de chauffe ».
Tous nos efforts pour faire réagir les autorités n’ont pas abouti.
En dépit de l’assistance du Gouvernement et de ses partenaires, les besoins humanitaires restent énormes et requièrent une attention des autorités compétentes du pays.