« Plus de 133 000 personnes ayant fui les combats au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), vivent dans des conditions inimaginables, sans toilettes ni eau », alerte Oxfam dans un communiqué diffusé jeudi 22 février.
L’ONG rapporte que ces personnes déplacées sont obligées de payer 0,40 dollar pour utiliser les toilettes ou les douches des communautés d’accueil, une somme qui est au-delà de leurs moyens puisqu’elles ont tout perdu dans leur fuite.
Les femmes doivent parcourir jusqu’à 25 km pour aller chercher de l’eau, s’exposant ainsi à la violence des groupes armés.
La même source signale par ailleurs des cas de diarrhée, dus au manque d’eau potable et d’hygiène, et des décès.
A ce sujet, Justine Gomis Tossou, directrice pays d’Oxfam en RDC, a déclaré :
« Les besoins dépassent largement les ressources disponibles : les sites sont surpeuplés, les gens dorment en plein air ou s’entassent dans des hangars, des hôpitaux ou des écoles, ce qui les rend inutilisables. D’autres ont construit leurs propres camps de fortune sans eau, sans nourriture ni assistance, avec un risque élevé d’épidémie et d’insécurité alimentaire. Les femmes sont très vulnérables et exposées à l’exploitation et aux abus sexuels. »