Dégradation de la situation sécuritaire dans la province de l’Ituri

L’administrateur du territoire de Djugu (Ituri), Ruphin Mapela a accusé, lundi 19 février, les miliciens de la CODECO d’avoir tué 15 civils à Tali, village situé à environ 40 KM de Bunia.

Cette autorité politico-administrative se dit fortement inquiet de la recrudescence d’attaques de cette milice ainsi que des représailles des groupes d’autodéfense dans plusieurs entités de son entité dont Musaba, Mabendi et Café.

Des actes qui, selon lui, compromettent les accords de paix signés, l’année dernière, entre les autorités provinciales et les chefs miliciens, à Aru.

Ce cycle des violences a repris après une accalmie totale observée sur l’ensemble du territoire de Djugu.

Pendant ce temps, dans le territoire d’Irumu, les rebelles ADF multiplient des attaques contre la population civile.

Leur dernière attaque remonte à lundi dernier, où ils ont 13 personnes, blessé huit autres et incendié des maisons au cours d’une double attaque au groupement Bandibongo Siya, dans la chefferie de Walese Vonkutu.

Il y a une semaine, des centaines de miliciens CODECO et Zaïre s’étaient engagés à ne plus commettre des exactions contre les civils, membres des communautés des uns et des autres, dans les secteurs de Bahema Badjere, Walendu Djatsi et Ndo Okebu, territoire de Djugu.

 

Quelle analyse faire de la situation sécuritaire dans la Province de lIturi ?

 

Invités

-Bungishabako Katho, notable du territoire d’Irumu, député national et professeur et spécialiste en théologie politique à l’Université Shalom de Bunia et dans plusieurs autres universités du pays et de l’extérieur.

-Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri.

- Casimir Ngumbi, politologue et expert dans les domaines des violences politiques et des groupes armés.

 

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