L’UNICEF a appelé, mardi 13 février, les belligérants au Nord-Kivu à protéger la vie des civils innocents et surtout des enfants.
Cet appel émane de son représentant en RDC, Grant Leaity qui s’est exprimé dans un communiqué rendu public le même mardi.
« Nous appelons toutes les parties au conflit (NLDR : rebelles, FARDC et miliciens) à protéger la vie des civils innocents, en particulier des enfants », a indiqué le responsable de l’UNICEF en RDC.
Grant Leaity réagissait ainsi après que des civils, dont des enfants, ont été tués à la suite de la tombée des bombes sur le camp de déplacés de Zaine dans le Nord-Kivu.
Il a estimé qu’il « est impensable que des familles ayant fui la violence aient été tuées et blessées dans un endroit qui était censé leur offrir la sécurité ».
L’UNICEF prie le Gouvernement de demander des comptes aux auteurs de ces actes et de renforcer la protection des enfants et de leurs familles.
Selon l’Unicef, cet incident reflète l'augmentation du nombre de victimes civiles au cours des inquiétantes dernières semaines, résultant du ciblage délibéré ou accidentel des personnes dans les sites de déplacés dans l'Est de la RDC.
L'UNICEF cherche à obtenir davantage d'informations sur le nombre de victimes.
Calme précaire sur le terrain des combats à Masisi
Le communiqué a rappelé que « le nombre de nouvelles personnes déplacées des suites des combats qui se sont intensifiés ces derniers mois, était plus élevé qu'en janvier 2023, qui était le pic précédent. » Et de souligner : « Il y a maintenant 1,1 million de personnes déplacées dans le Nord-Kivu, contre 591 000 en août 2023 », a conclu Grant Leaity.
Entre-temps, une accalmie précaire a été observé l’après-midi de ce mardi dans la cité de Sake, en territoire de Masisi.
Des sources jointes sur place à Sake précisent qu’une partie de collines surplombants la cité sont passées sous occupation des rebelles alors la colline de Murambi et ses environs restent sous contrôle de l’armée et des combattants Wazalendo.