Congo Nouveau : « Dialogue avec le M23 : Fatshi rappelle son NON aux USA »

 

Les journaux parus ce lundi 5 février à Kinshasa relayent dans leurs colonnes des sujets en rapport avec notamment la guerre de l’Est et le processus électoral.  

 

Congo Nouveau rapporte que malgré l'avancée des rebelles du M23, le régime de Kinshasa est déterminé à mettre fin à l'aventure guerrière de Paul Kagame, qui combat la République démocratique du Congo (RDC) à travers les rebelles du M23. Dans la pratique, le gouvernement a revu à la hausse la ligne budgétaire réservée aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).  

Cependant, certaines puissances occidentales, notamment les États-Unis d'Amérique, veulent voir le pouvoir de Kinshasa s'asseoir autour d'une même table avec les rebelles du M23, souligne ce tabloïd. 

Il y a quelques semaines, Anthony Blinken, Secrétaire d'Etat américain, était à Luanda en Angola pour échanger avec le président Joao Lourenço. Ce dernier a été médiateur entre Kinshasa et les rebelles du M23 par l’Union Africaine. Aussitôt Blinken parti, le président angolais a envoyé son ministre des Affaires étrangères à Kinshasa, rappelle le trihebdomadaire. 

Il ajoute que la semaine passée, la sous-secrétaire d'Etat américain chargé de l'Afrique avait des entretiens avec le ministre burundais des Affaires étrangères. Que ce soit avec le président angolais ou avec le chef de la diplomatie burundaise, les échanges ont tourné autour de la solution à trouver pour ramener la paix dans l'Est de la RDC.  

Pour l'administration américaine, seule une solution négociée peut mettre fin à la guerre dans l'Est de la RDC, soutient Congo Nouveau.  

Et de renchérir : c'est ce que Anthony Blinken a rappelé lors de l'entretien qu'il a eu le week-end dernier avec Uhuru Kenyatta, ancien président kenyan. Ce dernier (Uhuru Kenyatta) a été consulté en sa qualité de médiateur désigné par la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (EAC). 

Congo Nouveau, citant des sources proches de la Présidence de la République, affirme que Félix Antoine Tshisekedi ne veut rien écouter de la part de ceux qui parlent des négociations entre les rebelles du M23 et son pouvoir.  

« En attendant, d'aucuns se posent une seule question : que va faire le régime de Kinshasa alors que les combats s'intensifient dans les montagnes du Nord-Kivu où les rebelles du M23 semblent prendre le dessus sur les forces loyalistes ? », s’interroge ce journal. 

Et EcoNews, pour sa part, fait savoir que sur le terrain « l’étau se resserre sur Goma ». Trafic routier coupé entre la ville de Goma et Masisi, depuis la prise de Shasha sur la route de Sake. Par la voie Nord, la route du Rutshuru est devenue incertaine depuis la prise de Bunagana et la progression des rebelles du M23. Coupée de ses principales voies d’accès, en l’occurrence Sake et Rutshuru, la ville de Goma est au bord de l’asphyxie, fait savoir ce tabloïd.   

Il affirme que les prochains jours seront intenables pour les Gomatraciens, plus que jamais envahis par la peur. Pour le moment, précise ce journal, les forces loyalistes ont décrété un couvre-feu partiel dans la ville, après qu’une bombe, vraisemblablement tirée par les rebelles du M23, a occasionné mort d’homme dans un quartier populaire de la ville.  

« Le chef-lieu de la province du Nord-Kivu vit dans une psychose généralisée, de plain-pied dans l’état de siège. Entre-temps, la ville est coupée du reste du monde et ne reste accessible que par les voies aériennes et lacustres », commente EcoNews. 

Poursuite de la publication des résultats provisoires des législatives 

Dans un autre registre, L’Avenir note que la CENI poursuit la publication des listes des élus des partis politiques, regroupements politiques et indépendants à l’élection des députés nationaux. Dans un communiqué de la centrale électorale relayé par ce quotidien, on peut lire, notamment que la CENI publie les résultats provisoires des législatives des circonscriptions électorales de Budjala, Bomongo, llebo, Kikwit, Kole, Makanza et Mobayi-Mbongo. 

Par ailleurs, après la publication des résultats provisoires de l’élection des députés provinciaux par la décision n° 004/CENI/AP/2024 du 21 janvier 2024 portant publication des résultats provisoires de l’élection des députés provinciaux du 20 décembre 2023, la CENI a relevé quelques cas d’erreurs matérielles notamment dans les circonscriptions électorales de Bunia ville et Irumu dans la province de l’Ituri ainsi que dans les circonscriptions de Kikwit ville dans la province du Kwilu et Lubefu dans la province du Sankuru, peut-on encore lire dans ce même communiqué. 

Pendant ce temps, les audiences publiques à la Cour constitutionnelle devant statuer sur les cas des députés nationaux dont les résultats ont été annulés par la commission électorale nationale indépendante (CENI) lors des élections combinées du 20 décembre 2023, vont débuter ce lundi 05 février 2024, selon un communiqué rendu public par la Cour constitutionnelle, samedi 03 février, rapporte La Reference Plus.

« La Cour constitutionnelle, siégeant en matière de contentieux des résultats aux élections législatives nationales, appellera à son audience publique de ce lundi 5 février 2024, en la salle Marcel Lihau de la Cour de cassation, les affaires ci-après, selon l'extrait de rôle comprenant 64 affaires signé par François Aundja-Isia, greffier en chef de la Cour constitutionnelle », peut-on lire dans ce communiqué.

Les candidats députés nationaux dont il est question ont été invalidés par la CENI car ils sont accusés de détention illégale de dispositifs électroniques, de vandalisme du matériel électoral, ainsi que de fraude et d'incitation à la violence, rappelle ce journal.

Entre temps, l’ancien candidat Président de la République, Franck Diongo appelle au dialogue inclusif, révèle, quant à elle, La Prospérité.   

« L'histoire se répète ! Le Pays est en danger ! Le bourreau a changé de figure, mais la victime qu'est le peuple reste la même ; le degré de sa misère ne fait que s'accroitre. C'est pourquoi, pour l'intérêt et l'amour du Congo, je ne me tairai jamais », écrit Franck Diongo dès l'entame de son message, visiblement rédigé de l'étranger d'où il réside actuellement rapporte ce quotidien.  

« Devant cette crise post-électorale cyclique de légitimité des institutions et de leurs animateurs, mais surtout au regard des différentes crises qui sévissent notre pays : sociale, politique, sécuritaire, économique et humanitaire qui continue à endeuiller notre Patrie, un dialogue inclusif s'impose de toute urgence entre toutes les couches socio-politiques de la Nation, sous l'égide de Nations Unies ou de l'Union Africaine avec comme ordre du jour, l'organisation d'une transition, en vue de préparer des bonnes élections crédibles et transparentes dans un délai le plus bref possible », affirme, notamment Franck Diongo dans son message que La Prospérité a publié en intégralité dans ses colonnes.