L’Association des femmes et des jeunes filles de Gina a fait état, jeudi 24 janvier, d’au moins 6 cas de viol enregistrés en 2023 dans les 5 sites de déplacés de cette localité du territoire de Djugu (Ituri).
D’après cette organisation, la plupart des filles mineures et femmes victimes des atrocités des groupes armés se livrent à la prostitution notamment dans le groupement de Gina, à environ 45 kilomètres au nord de Bunia.
La présidente de cette association, Honorine Nzalema, a alerté les services spécialisés en vue de sanctionner les auteurs de ces actes.
« C’est avec douleur, angoisse, chagrin, anxiété et une profonde tristesse que les femmes du groupement Gina digèrent péniblement la dépravation des mœurs qui sévit dans cette entité coutumière. Elles affirment être des témoins des scènes érotiques entre des jeunes adolescents qui pratiquent le sexe, soit aux champs, soit dans des habitations abandonnées par la population qui a fui la guerre », a déploré Honorine Nzalema.
Elle a dénoncé également des abus sexuels des adultes sur des filles mineures. Ces adultes profitent de leur état de vulnérabilité, moyennant une somme d’argent dérisoire pour la survie des victimes.
Honorine Nzalema demande au gouvernement de rétablir la paix afin de permettre aux nombreuses familles qui ont fui la guerre de regagner leurs milieux d’origine.
Le groupement Gina compte plus de 10 000 déplacés disséminés dans cinq sites.