Denis Mukwege, candidat à la présidentielle numéro 15, a demandé à la population de la Tshopo d’être vigilante et de ne pas se laisser tromper pour la 4e fois consécutive au cours des élections du 20 décembre. Il a lancé cet appel mercredi 6 décembre dans la soirée, au cours d’un meeting de campagne tenu à l’esplanade de la grand-poste de Kisangani.
Kisangani, 3e ville du pays, n'a pas du tout changé depuis qu’il l’a quittée après trois ans de service dans les années 96,97 et 98, s’est exclamé Denis Mukwege dès l’entame de son adresse à la population.
Ville au carrefour entre le nord, l’est et l’ouest pour rallier n’importe quel autre coin du pays, Kisangani est devenue méconnaissable, a-t-il regretté.
Pas d’eau, ni d’électricité, moins encore d’emploi pour les jeunes faute d’entreprises.
Il a rappelé l’importance de cette ville sur le plan politique, allusion faite à Patrice Emery Lumumba, parti de Kisangani pour réclamer l’indépendance du pays. Denis Mukwege s’est dit prêt à sortir le peuple congolais de l’asservissement, d’où il est maintenu depuis trente ans par les mêmes dirigeants.
Pour cela, il s’assigne trois priorités, en cas de son élection, à savoir:
la paix
l’agriculture
la lutte contre les vices ou la mauvaise gouvernance.
Par rapport à la sécurité, il a stigmatisé les conflits intercommunautaires de Lubunga et déploré les conditions de vie et de travail des militaires et policiers.
Il a promis de moderniser et d’équiper ces services afin qu’ils assument pleinement leurs missions régaliennes.
Concernant l’agriculture, il s’est engagé à la révolutionner en créant une usine de transformation agro-alimentaire. Il entrevoit aussi l’industrialisation du pays.
Enfin, le gynécologue a promis de lutter contre les vices et les antivaleurs qui gangrènent le pays.