Revue de presse du mercredi 1er novembre 2023
Certains journaux parus ce mercredi reviennent sur le communiqué de sept candidats présidents de la république au lendemain des arrêts de la Cour constitutionnelle, siégeant en matière des contentieux des candidatures à l’élection présidentielle.
Sept des vingt-six candidats retenus donnent de la voix, dans une déclaration commune, pour dénoncer le «manque délibéré de transparence» dans le processus électoral en cours, rapporte Africa News.
«Il est nécessaire qu’à quelques jours de la campagne électorale, des mesures urgentes soient prises pour sauver le processus électoral», préviennent Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Seth Kikuni, Delly Sesanga, Marie-Josée Ifoku, Franck Diongo et Denis Mukwege, ajoute le trihebdomadaire.
Parmi les points qui inquiètent ces opposants, figurent en bonne position les contraintes financières, logistiques et organisationnelles des élections qui, combinées au «flou entretenu par la CENI», dressent le lit à «des élections chaotiques», note pour sa part Forum des As.
« Le déficit de transparence dans la conduite des opérations se double de l’opacité dans le processus de financement et dans la gestion des finances de la CENI qui se caractérise par la généralisation des marchés de gré à gré», ont ajouté les sept candidats, non sans appeler à l’inclusivité des scrutins, avec la participation des populations de Masisi, Rutshuru, Bunagana et Kwamouth, jusque-là exclus, à ces scrutins combinés du 20 décembre, a ajouté le quotidien.
Dans un communiqué de presse du 31 octobre, note pour sa part Congo Nouveau, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a réagi aux propos de certains candidats présidents de la République sur le processus électoral en cours. La CENI précise que le processus électoral se poursuit « sans désemparer dans le respect des lois, de son calendrier et des bonnes pratiques électorales ».
Cette institution, poursuit le tabloïd, a rappelé les étapes franchies et précise que l’affichage des listes des électeurs tel que voulu par certains candidats se fera 15 jours avant les scrutins jusqu’au jour du vote, conformément à la loi.
La Commission électorale nationale indépendante indique que « les défis techniques, opérationnels et logistiques qu’elle a rencontrés ne doivent pas être récupérés politiquement », ajoute Forum des As.
Les difficultés que rencontre la CENI sont inhérentes à un processus électoral complexe dans un pays immense comme la RDC. Et ces défis ne doivent pas être expliqués aux prétendants à un bail au Palais de la Nation car ils sont sensés le savoir, conclut le journal.
De son côté, la Mission d’observation électorale des églises catholique(CENCO) et protestante(ECC) en République démocratique du Congo (MOE CENCO-ECC) a félicité, le même mardi, la Cour constitutionnelle pour le renforcement de l’inclusivité en vue des prochaines élections, fait remarquer l’Agence congolaise de presse.
La MOE CENCO-ECC a affirmé avoir constaté « heureusement », que « le travail réalisé par la CENI et la Cour constitutionnelle favorise la perception par le public qu’elles ont travaillé de manière indépendante », ajoute l’agence.