Au moins vingt-cinq décès ont été notifiés en l’espace de trois mois dans la zone de santé de Lopa dans le territoire de Djugu, à environ trente kilomètres au nord de la ville de Bunia. Ces chiffres sont avancés par les acteurs de la société civile, qui alertent les autorités sur l’absence de l’aide humanitaire dans cette région en proie à l’activisme des groupes armés.
La situation humanitaire reste préoccupante dans plusieurs localités dans le groupement Loga dans le territoire de Djugu, selon la société civile.
Au moins treize villages du groupement Zaza ont été incendiés l’année dernière par des groupes armés. Plus de 3500 personnes se sont retrouvées sans abris et vivent dans des conditions difficiles dans cette zone, indiquent des sources locales.
Certains continuent de passer la nuit à la belle étoile sous des moustiquaires et d’autres dans des familles d’accueil.
Selon la société civile locale, certains malades parcourent une distance d’au moins 20 kilomètres pour aller se faire soigner dans des structures sanitaires environnantes, où ils sont encore exposés aux menaces d’hommes armés.
Vingt-cinq décès sont notifiés dans la communauté depuis le mois d'août à la suite du manque des soins, indique Désiré Magunga, l’activiste de la société civile locale. Parmi eux, figurent trois femmes enceintes, douze enfants, huit personnes de troisième âge ainsi que d’autres malades qui meurent des suites d’hémorragies.
Contacté par Radio Okapi, un médecin dans la zone estime que cette situation s’aggrave actuellement à cause de l’impraticabilité de la route nationale numéro 27, qui réduit sensiblement le mouvement des malades ainsi que des véhicules des humanitaires.
Des voix se lèvent dans la zone pour demander au Gouvernement de réparer cette route afin de venir en aide à cette couche de la population en détresse.
