Lubero : les milices locales écument 80% du territoire, estime la société civile

Les groupes armés locaux écument 80 pour cent des chefferies et secteurs du territoire de Lubero au Nord-Kivu, a dénoncé, mardi 17 octobre, l’Association des jeunes et adultes pour le développement rural et urbain.

Dans une interview accordée à Radio Okapi, John Kambale, le secrétaire de cette structure de la société civile locale, explique que ces rebelles imposent des taxes illégales aux agriculteurs qui doivent accéder à leurs champs.  Cette taxe est appelée "jeton mensuel".

D’après lui, « les agriculteurs, pour accéder à leurs champs, doivent payer 1000 francs congolais, les autres doivent payer 10 USD voire 50 USD, selon que l’on est producteur, ou propriétaire d’une ferme agropastorale ».   

Ces faits sont principalement observés dans les chefferies de Batangi, Bamate, Baswagha et dans le secteur de Bapere.

« La situation sécuritaire actuellement à Lubero est volatile. Au lieu de voir le nombre de groupes armés se réduire, nous constatons qu’il y a une multiplication des groupes armés. Et en conséquence, le territoire de Lubero est à 80% sous contrôle des groupes armés », indique cet acteur de la société civile locale.

John Kambale plaide pour le renforcement des effectifs des FARDC et de la Police nationale congolaise (PNC):

« Il y a un problème d’effectifs et de logistique. Quand ce sont des groupes armés qui contrôlent, la conséquence ce sont des incidents majeurs, des cambriolages, assassinats ciblés, des violences sexuelles basées sur le genre, les violations des droits humains ».

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