Rutshuru : dégradation de la situation socio-économique à la suite de la crise sécuritaire

La situation socio-économique de la population ne fait que se dégrader dans le territoire de Rutshuru, a alerté, dimanche 15 octobre, Mbusa Mukanda Aimé, un notable de cette région.

Cette dégradation est consécutive à la crise sécuritaire qui a éclaté depuis plus de deux ans maintenant dans ce territoire, soutient ce notable.

Les biens et services ont connu une hausse des prix vertigineuse.

Le panier de la ménagère, les soins médicaux, le transport, la scolarisation et d’autres besoins socio-économiques sont touchés.

D’après Mbusa Mukanda Aimé, cette situation se justifie par la suspension du trafic sur la route nationale 2 (RN2) Goma-Rutshuru mais aussi d’autres axes importants notamment Ishasha, Bunagana, Kanyabayonga et le Grand Nord.

A cela s’ajoute l’inaccessibilité aux champs et le déplacement des populations fuyant les affrontements.

Ainsi, toutes les activités sont quasi paralysées et la population ne fait qu'en subir les conséquences dont la hausse de prix des biens et services.

Ce notable cite notamment le sac de 25kg de farine de maïs qui coûtait 10 dollars américains se vend aujourd’hui à 25 dollars.

Les produits de première nécessité ne font que se raréfier, ajoute Mbusa Mukanda :

« Le cout de la vie a haussé, le haricot qui s’achetait à 1000 franc congolais (0,4 USD) le kilos aujourd’hui c’est à 3500 francs (1.4 USD) ».

Il lance un SOS au Gouvernement pour rétablir la paix dans la région.

« Nous demanderons au Gouvernement congolais de pouvoir accélérer pour que la route Goma-Rutshuru-Butembo soit opérationnelle, vu que la coupure de cette route depuis une année est la cause de la hausse des prix des denrées alimentaires et produits de première nécessité sur toute l’étendue de la ville de Goma, du territoire de Rusthuru et Lubero, même à Bukavu ce même problème s’observe », a indiqué le notable de Rutshuru.

Il rappelle que la population de ce territoire souhaite que cette guerre puisse prendre fin pour qu’elle retourne à ses activités socio-économiques. 

 

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